Marineland : un ancien soigneur raconte « l’enfer en captivité » des orques au parc marin d’Antibes

9 mai 2019 12:02 Mis à jour: 9 mai 2019 12:02

Devenu  militant de la cause animale, John Hargrove, a d’abord été soigneur d’orques, en 2012 il claque la porte de Marineland à Antibes. Il ne supporte plus les cris des orques prisonniers dans les bassins…

« Je ne veux pas entendre leurs cris. Je ne peux pas ». John Hargrove, âgé de 45 ans, a accepté de revenir – pour la première fois – sur les pas de l’association de défense des animaux « One Voice ».

Fervent défenseur de la cause animale, John Hargrove a été dresseur de ces grands mammifères marins noir et blanc dans le parc de San Diego en Californie, puis à Marineland comme superviseur, il formait les soigneurs et chapeautait les shows.

Dans le quotidien Nice Matin, M. Hargrove raconte son expérience sur les conditions de captivité des orques de Marineland.

« Ces grands animaux, qui vivent dans les océans, se retrouvent dans des boîtes en béton, perclus quotidiennement de médicaments pour soigner leur dépression. Rien ne pourrait être plus éloigné de leur milieu naturel que ces bassins traités chimiquement. Je me souviens de cette masse de chlore utilisée pour que l’eau soit claire et que le grand public puisse les observer », déclare-t-il.

Marineland est le plus grand parc marin d’Europe. Dans d’autres bassins évoluent entre autres, des dauphins et des ours polaires.

Un employé entraîne des orques dans une piscine du parc à thème Marineland sur la côte d’Azur à Antibes. (Photo : VALERY HACHE/AFP/Getty Images)

« Notre rôle était de manipuler le public. Le show n’est que mensonges. Ce n’est pas la réalité. Les orques vivent l’enfer en captivité. Où que ce soit dans le monde, et sans exception, chaque orque capturée pour les besoins d’un parc est morte de maladie. Aucune n’est jamais morte de vieillesse. Ce fait devrait parler de lui-même », témoigne John Hargrove.

Marineland s’est défendu via un communiqué de presse. Il confirme que les orques « bénéficient d’enrichissements environnementaux, de sessions d’apprentissage répondant à leurs besoins physiques et intellectuels, de moments de jeux (…) Tout cela leur est proposé sans aucune contrainte de participation. Les soigneurs proposent, les animaux disposent ».

Dans ce même communiqué on peut lire qu’il n’existerait « aucune preuve scientifique du fait que la captivité causerait une baisse du système immunitaire chez les animaux nés en structure zoologique. À ce jour, Inouk n’a aucun problème médical ».

Mardi dernier, l’association anti-captivité One Voice a organisé un rassemblement devant la mairie d’Antibes pour la défense des droits des animaux.

 

 

 

 

 

 

 

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