Jean-Louis Leroux, l’agriculteur de la Marne poursuivi pour avoir tiré sur un voleur, n’était pas cambriolé pour la première fois cette fameuse nuit du 31 janvier au 1er février. L’éleveur, qui a été remis en liberté jeudi, avait même été volé la veille des faits et avait porté plainte une trentaine de fois.
« Il y a de quoi être excédé », reconnaît auprès du Parisien Didier Drouin, maire du village d’Ambrières où se trouve l’exploitation de l’éleveur, avant de préciser que ce dernier avait été cambriolé « entre 40 et 50 fois depuis 2015, y compris la veille des faits ».
Au total, l’agriculteur se serait fait voler 7 000 litres de carburant au cours des cinq dernières années, et aurait été victime de quatre vols rien que pendant le mois de janvier 2020, selon RTL.
L’avocat de M. Leroux confirme que le père de famille de 46 ans a déposé « entre 25 et 35 » plaintes ou mains courantes pour les vols survenus dans son exploitation.
« Il a été victime de nombreux vols, de nombreuses intrusions sur son exploitation depuis une dizaine d’années, il a toujours porté plainte, il a été voir les gendarmes, et là il incarne ce que tout le monde vit aujourd’hui, les agriculteurs, les vignerons, le monde rural, en terme d’insécurité et de vols à répétition », explique Hervé Lapie, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) pour la Marne, rapporte BFMTV.
La tentative de vol présumée du 31 janvier était donc la goutte qui a fait déborder le vase. L’agriculteur s’était fait réveiller au cours de la nuit par une alerte d’un dispositif anti-intrusion disposé sur son exploitation.
Après avoir prévenu les gendarmes, il s’était rendu armé à l’endroit où les intrus avaient été repérés. Il avait alors tiré sur un jeune homme de 19 ans issu de la communauté des gens du voyage, qui se trouve encore dans le coma.
« Il explique son geste en disant, d’une part, qu’il avait demandé à plusieurs reprises aux jeunes gens de s’arrêter, et d’autre part, il explique que c’est soit la panique, soit la peur, qu’il ne visait pas et qu’il ne pensait pas toucher quelqu’un », explique Me Gérard Chemla, l’avocat de l’éleveur.
Jean-Louis Leroux n’est pas le seul agriculteur victime de vols à répétition dans la région. « On constate beaucoup de vols de carburant, de capteurs GPS voir même de tracteurs« , énumère le président de la FDSEA pour la Marne.
À Ambrières, commune de 226 habitants, les cambriolages font partie de la vie du village depuis quelques années. « Courant décembre, il y a même eu huit tentatives dans la même nuit », indique le maire. Les vols ont été jusqu’à toucher des panneaux de signalisation qui n’étaient pas encore finis d’être payés.
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