Excédés par des années de violence, des habitants de Marseille ont décidé d’attaque l’Etat en justice afin qu’il mette des moyens, indispensables pour juguler la violence présente.
Qui penserait qu’en France, le quotidien de certains habitants passe par des fusillades, parfois mortelles, entre gangs armés trafiquants d’armes ou de stupéfiants? C’est pourtant ce que vivent nombre de familles dans les quartiers Nord de Marseille.
Au 1er septembre 2023, on dénombre déjà 40 morts dans des règlements de compte liés au trafic de stupéfiants à Marseille, plus que sur toute l’année 2022 qui enregistrait 31 décès.
C’en est trop, comme l’explique Amine Kessaci, fondateur de l’association «Conscience», présente sur tout le territoire national avec 1800 membres, et qui participe à ce bras de fer judiciaire.
Selon M. Kessaci, le quotidien de ces familles, « c’est de voir par sa fenêtre des gens se faire tirer dessus. Ces 30 dernières années on a manifesté, on a fait des tribunes […] mais on n’a jamais pris l’Etat dans ses responsabilités par le biais de la justice » déplore t-il sur CNews.
?? C’est officiel nous entamons une action en Justice. J’engage la responsabilité de l’Association Conscience face à celle de l’état concernant nos quartiers.
Nous exigeons le retour de l’état de droit dans nos cités et de la république.
— Amine Kessaci (@kessaciamine1) September 4, 2023
Garantir les droits de ces habitants
Aussi, une cinquantaine de ces habitants ont-ils décidé d’assigner l’Etat en justice. Lundi 4 septembre, un collectif de 52 personnes a déposé un référé-liberté au tribunal administratif de Marseille ayant pour objectif de contraindre l’Etat à réagir et ainsi garantir les droits de ces habitants.
En effet, cette procédure rapide n’est enclenchée que lorsqu’il y a urgence et que s’il y a atteinte à une liberté fondamentale. Me Mathieu Croizet, avocat de ce collectif, estime que ces deux conditions sont ici réunies.
« Il y a une situation qui est exceptionnelle de violence. Sur le cadre du droit à la vie, on a le droit de vivre convenablement et, je dirais, sur le long terme. En 10 ans, on a doublé le nombre de morts par année et on est encore qu’au mois de septembre », a t-il expliqué sur CNEWS.
L’association « Conscience » propose ainsi plusieurs solutions, telles que renforcer la police de proximité ainsi que les effectifs des douanes afin de mieux lutter contre l’entrée des drogues et des armes sur le territoire.
L’association espère qu’en cas de jurisprudence, la décision sera aussi appliqué dans d’autres villes gangrenées également par la violence, telles que Nîmes ou Béziers
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