Dimanche 16 janvier, à Marseille, deux hommes ont été mis en examen et écroués après qu’une adolescente de 14 ans a été séquestrée et violée dans un appartement du quartier de La Cabucelle. La jeune fille a réussi à alerter ses parents via le réseau social Instagram, avant d’entrer en contact avec la police, qui l’a invitée à utiliser Snapchat pour la localiser.
Déjà connus des services de police, deux hommes de 26 et 64 ans ont été interpellés à Marseille dans le 15e arrondissement et mis en examen pour « viols en réunion sur mineure et séquestration » avant d’être placés en détention provisoire ce dimanche 16 janvier, a rapporté France 3.
Une intervention réalisée avec succès grâce à la réactivité d’une jeune policière de 22 ans, ainsi que ses collègues. Au départ, c’est par l’intermédiaire d’un message sur Instagram, publié dans la nuit de vendredi, qu’une adolescente a écrit à ses parents domiciliés dans l’Ardèche qu’elle était retenue de force dans un appartement de Marseille, et violée par deux hommes.
Ses parents ont alors contacté la police, en donnant le numéro de téléphone de leur fille. Cependant, voyant qu’elle ne répondait pas aux SMS des agents du CIC (Centre d’informations et de commandement), une policière adjointe du service a décidé d’écrire à la jeune fille sur son compte Instagram. La policière a alors reçu une réponse : la jeune fille a confirmé sa situation, en indiquant que ses deux ravisseurs dormaient et qu’elle ne pouvait pas faire de bruit.
Puis, après quelques échanges, la policière a invité l’adolescente à passer sur Snapchat. En effet, le réseau social permet d’afficher sa localisation à ses « amis », ce qui a permis aux policiers de découvrir le lieu où elle se trouvait : un immeuble du boulevard Marie-Joseph, dans le quartier de La Cabucelle. Immédiatement, des policiers de la BAC se sont rendus sur place, accompagné d’un officier de police judiciaire. Et pour trouver le bon logement, la policière a proposé à la jeune fille d’utiliser la lumière de son téléphone à la fenêtre.
Marseille : une jeune fille violée et séquestrée, sauvée grâce à Snapchat https://t.co/rlU41oxImF pic.twitter.com/2DCzTGgElf
— France 3 Provence (@France3Provence) January 15, 2022
Toutefois, craignant d’être surprise par les deux ravisseurs qui dormaient juste à côté, elle a refusé. La policière l’a alors rassurée en lui disant que ses collègues étaient sur place et qu’ils allaient taper aux portes de chaque habitation. Puis, lorsqu’elle a entendu taper à la porte, la jeune fille a confirmé par message qu’elle se trouvait bien là. L’instant d’après, l’un des ravisseurs a ouvert et les deux hommes ont été interpellés.
Placés en garde à vue, « le plus jeune faisait l’objet de trois fiches de recherches différentes suite à des condamnations. Il avait 12 mois de prison à purger ainsi qu’une amende de 700 euros à régler », a indiqué une source policière.
De son côté, l’adolescente a été prise en charge et a témoigné : alors qu’elle était en fugue, « elle a affirmé avoir rencontré la veille au soir l’homme le plus jeune. Ce dernier s’est montré attentionné pour la mettre en confiance et l’a invitée à dormir chez lui. Elle a accepté et le piège s’est refermé. Elle a été forcée de fumer une forte dose de cannabis avant que cet homme ainsi que le sexagénaire, qui se trouvait dans l’appartement, abuse d’elle sexuellement », a indiqué cette même source.
Après examen médical à l’hôpital, la présence de lésions anales a été confirmée. Désormais, une information judiciaire a été ouverte et des investigations sont en cours, a rapporté Actu17.
Quant à l’agente qui a permis son sauvetage : « Le travail de cette policière a été extraordinaire. Elle a eu une idée géniale qui a permis de sauver cette jeune fille. Notre collègue attend les résultats de son concours de gardien de la paix. On espère qu’elle recevra des félicitations de la part de la directrice départementale car c’est vraiment une intervention qui sort de l’ordinaire », a déclaré Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale des Bouches-du-Rhône.
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