Frappé à coups de couteau, un adolescent de 17 ans est mort de ses blessures dans la nuit de mardi à mercredi, dans une cité des quartiers nord de Marseille gangrénée par les trafics de stupéfiants, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Lui même connu pour trafic de drogue, il présentait des traces de coups de couteau aux mains et aux cuisses ainsi qu’une plaie ouverte à la tête. La victime portait également les traces de nombreux coups portés par un objet contondant comme une barre de fer, ont précisé les secours à l’AFP.
« Vraisemblablement roué du coups, l’adolescent présentait également des plaies à l’arme blanche », a confirmé le parquet de Marseille, en soulignant qu’il « était connu de la justice pour plusieurs infractions à la législation sur les stupéfiants ».
L’enquête ouverte « du chef d’assassinat en bande organisée »
Les policiers avaient été appelés sur place vers 1h40, par un mineur affirmant être poursuivi par une quinzaine de personnes et avoir perdu son ami dans sa fuite, au sein de la cité la Paternelle, dans les quartiers populaires et défavorisés du nord de Marseille. C’est cet ami, finalement décédé de ses blessures vers 3h30, qui a été retrouvé sur place par les enquêteurs.
La police judiciaire a été saisie du dossier. L’enquête a été ouverte « du chef d’assassinat en bande organisée », a précisé le parquet.
La cité de la Paternelle, haut lieu du trafic de drogue
La cité de la Paternelle est un haut lieu du trafic de drogue marseillais et fait régulièrement l’objet de règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants.
Le 10 février, un adolescent de 14 ans avait ainsi été gravement blessé par balles dans la nuit. Une vingtaine de douilles de fusil d’assaut avaient été retrouvées sur place.
C’est également dans cette cité de la Paternelle qu’avait eu lieu la première fusillade de l’année à Marseille, sur fond de trafics de stupéfiants là encore, le 1er janvier vers 1h30 du matin, près du point de deal du Vieux Moulin, objet d’une guerre de territoire entre bandes rivales.
Des mineurs utilisés pour la surveillance des poins de vente
Selon un décompte de l’AFP, ce mineur de 17 ans est la troisième victime de l’année décédée à Marseille sur fond de trafic de drogue.
L’année 2022 avait été particulièrement meurtrière dans la deuxième ville de France, avec 32 victimes d’homicides en bande organisée selon les chiffres du parquet. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône avait elle recensé 31 morts « par balles liés aux stupéfiants ».
Ces trafics exploitent de plus en plus de mineurs, originaires de Marseille ou venus d’ailleurs, utilisés pour la surveillance des points de vente, voire pour la vente.
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