Marseille : une mosquée « prônant le djihad », « la haine des mécréants et la mort des apostats » accueille une réunion du Grand débat

6 mars 2019 18:14 Mis à jour: 6 mars 2019 18:14

Accusée de promouvoir la haine par Stéphane Ravier – sénateur (RN) des Bouches-du-Rhône et maire du VIIe secteur de la cité phocéenne –, la mosquée El-Islah de Marseille a hébergé une réunion publique organisée dans le cadre du grand débat lundi dernier.

Dans la soirée du 4 mars, la mosquée El-Islah située dans le 15arrondissement de Marseille a accueilli une réunion sur le thème de la laïcité dans le cadre du grand débat voulu par Emmanuel Macron.

Une rencontre à laquelle a notamment participé Saïd Ahamada, député LREM de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône.

Un lieu de culte controversé

Sa présence n’a d’ailleurs pas manqué de susciter l’indignation de Stéphane Ravier, sénateur (RN) des Bouches-du-Rhône et maire du VIIe secteur de la cité phocéenne.

« En septembre dernier, je révélais que ce lieu de culte était en réalité islamiste et diffusait sur son site internet des écrits prônant le djihad, appelant à la haine des mécréants et à la mort des apostats. Malgré mes avertissements le député LREM Saïd Ahamada s’est rendu à ce débat, en toute connaissance de cause », a-t-il expliqué ce mardi dans un communiqué publié sur le site du Rassemblement national (RN).

Il y a 6 mois, M. Ravier avait déjà pointé du doigt publiquement la mosquée El-Islah de Marseille dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs actuelles.

« Il y a sur le site de la mosquée des publications, des références et des liens renvoyant vers des personnalités et des mouvements sulfureux », déclarait le sénateur de Bouches-du-Rhône dans les colonnes du magazine.

« Derrière ce qui est affiché, on se rend compte qu’il y a de quoi demander jusqu’à sa fermeture, et avant ça, de nettoyer les écuries d’Augias. Il y a là, encore une fois, des discours et des prises de position on ne peut plus extrémistes. Je m’étonne que les autorités de la ville et l’État ne s’en émeuvent pas. C’est inquiétant », avait-il ajouté.

Impossible d’accéder au site internet de la mosquée

Si le site Internet de la mosquée est inaccessible depuis le 5 mars, Stéphane Ravier avait néanmoins pris soin de faire une copie des écrits incriminés.

« Dans un article du Monde de ce jour [le 5 mars NDLR], Azzedine Aïnouche, président de l’association qui gère la mosquée, affirme qu’elle n’est ‘ni islamiste, ni salafiste’. Mais dans ce cas, pourquoi avoir supprimé le site Internet de la mosquée (mosquee-islah.net, qu’on trouve encore dans le cache Google), sur lequel on trouvait des textes islamistes violents », s’interroge le député.

« Malheureusement pour Azzedine Aïnouche, j’avais eu la prudence de garder des copies d’écran de tous ces éléments. »

Contacté par Valeurs actuelles ce lundi, Stéphane Ravier s’est insurgé contre « l’électoralisme » d’une partie de la classe politique de la ville de Marseille.

Il s’est également inquiété du fait « que la population marseillaise de confession musulmane et sa partie la plus radicale [soient] de plus en plus importantes ».

« Les élus qui se disent républicains, qui disent défendre les valeurs de la République, la laïcité, en réalité sont prêts à tout, quitte à aller dans des débats dits ‘nationaux’ dans une mosquée, qui plus est reconnue comme islamiste», conclut M. Ravier.

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