Rodrigue Petitot, dit « Le R », figure de proue d’un mouvement contre la vie chère en Martinique, a été libéré et placé sous contrôle judiciaire jeudi en fin de soirée, ont annoncé ses avocats à l’AFP.
Il doit être jugé vendredi selon la procédure de comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Fort-de-France. Le président du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens, avait été interpellé et placé en garde à vue mardi en fin de journée à Fort-de-France.
La justice lui reproche de s’être introduit sans autorisation dans la résidence préfectorale dans la soirée de lundi. Il fait également l’objet de poursuites judiciaires pour des actes d’intimidations commis contre les personnes exerçant une fonction publique.
Rodrigue Petitot et trois autres personnes avaient tenté de rencontrer François-Noël Buffet, le ministre des Outre-mer, de passage en Martinique cette semaine. Jean-Christophe Bouvier, le préfet de Martinique, s’était interposé pour empêcher cette rencontre.
Nouvelle flambée de violence
L’interpellation de Rodrigue Petitot avait provoqué une nouvelle flambée de violence sur l’île des Antilles. Des émeutes au cours desquelles trois gendarmes avaient été blessés légèrement, selon un bilan de la préfecture. Six pillages de magasins et huit interpellations avaient été enregistrées cette nuit-là, d’après la même source.
Depuis septembre, la Martinique est touchée par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré avec des émeutes urbaines et des violences essentiellement nocturnes. Selon des chiffres de la préfecture, plus de 230 véhicules ont été brûlés volontairement et des dizaines de locaux commerciaux ont été incendiés, vandalisés ou pillés.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.