Selon un rapport d’enquête des médias locaux, des centaines de milliers de masques faciaux récemment saisis par la police tchèque dans le cadre d’une opération anti-trafic ont été importés dans le pays par un homme d’affaires chinois étranger ayant des liens étroits avec Pékin.
Le 16 mars, la police a perquisitionné un entrepôt d’une société privée dans la ville de Lovosice, au nord-ouest de la République tchèque, où elle a saisi 680 000 masques et 28 000 respirateurs. Environ 100 000 masques semblent appartenir à la Croix-Rouge chinoise avaient été identifiés comme étant destinés à servir dans le cadre d’une aide à l’Italie.
Le matériel médical a été importé par l’homme d’affaires tchéco-chinois Zhou Lingjian, une personnalité importante dans les opérations menées par le régime chinois dans ce pays, a rapporté Aktuálně.cz le 26 mars.
COUVERTURE SPÉCIALE SUR LE VIRUS DU PCC
Zhou Lingjian dirige un média tchèque influent de langue chinoise, le Prague Chinese Times, et dirige la plus grande association chinoise à l’étranger du pays, la Czech Qingtian Hometown Association. Cette association est membre de L’Association tchèque pour la promotion de l’unification pacifique de la Chine, un groupe connu pour être une organisation parallèle au Département du travail du Front uni du Parti communiste chinois, l’agence responsable des opérations de rayonnement du régime à l’étranger.
Ces révélations surviennent alors que le régime chinois intensifie ses efforts pour se présenter comme un leader humanitaire dans le contexte de la pandémie mondiale. Dans le cadre d’une campagne visant à détourner l’attention de sa mauvaise gestion initiale de l’épidémie du virus du PCC à Wuhan, le régime a envoyé des experts sanitaires et du matériel dans les pays durement touchés en Europe et ailleurs, afin de se présenter comme un exemple dans les efforts déployés pour enrayer l’épidémie au niveau mondial.
Selon Aktuálně.cz, M. Zhou a vendu les masques à un revendeur tchèque qui a ensuite tenté de les revendre au gouvernement au double du coût normal.
Différend entre l’Italie et la République tchèque
Entre-temps, la confiscation des aides destinées à l’Italie a donné lieu à une querelle diplomatique entre la République tchèque et l’Italie la semaine dernière. Après un scandale dans les médias italiens à propos de cette saisie, la République tchèque a envoyé 110 000 masques à l’Italie en guise de compensation.
L’ambassade italienne a affirmé que les autorités tchèques ont confirmé que l’aide humanitaire trouvée dans l’entrepôt avait été volée, a rapporté le quotidien tchèque Hospodářské noviny. Pendant ce temps, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomáš Petříček, a déclaré à Aktuálně.cz que la descente de police visait un groupe organisé qui avait très probablement commis des fraudes.
L’associé de M. Zhou, M. Yu, a déclaré à l’agence que l’aide devait initialement être envoyée sur un vol direct de la Chine vers l’Italie, mais qu’elle a été annulée. Elle devait ensuite être expédiée en voiture de Prague vers l’Italie, mais elle a été annulée à la suite de la fermeture des frontières. Le bureau a toutefois constaté que la frontière tchèque restait ouverte aux camions et aux marchandises.
M. Yu a ajouté que M. Zhou a vendu une partie des masques au revendeur tchèque au prix habituel parce qu’il ne voulait pas traiter directement avec le gouvernement tchèque.
Collecte en République tchèque
En février dernier, l’association chinoise locale de M. Zhou était à l’avant-garde d’une campagne de collecte tchèque visant à envoyer des fournitures médicales en Chine. M. Zhou a collecté 780 000 masques chirurgicaux et plus de 30 000 blouses chirurgicales à usage unique et respirateurs N95. Il avait prévu de renvoyer le matériel en Chine via la société de logistique Cainiao, une filiale du géant chinois du commerce électronique Alibaba, selon un rapport du 17 février du site d’information chinois China Internet Information Center.
Mais Filip Jirouš, un chercheur du groupe de réflexion Sinopsis, basé en République tchèque et axé sur la Chine, a laissé entendre que les marchandises ne sont peut-être jamais arrivées en Chine.
Filip Jirouš a déclaré dans un tweet du 26 mars : « Cette situation a fait naître des soupçons selon lesquels le matériel saisi dans l’entrepôt proviendrait en fait de la collecte chinoise locale. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.