« Ça fait si longtemps »: 5.000 spectateurs ont dansé samedi sur les tubes d’Indochine, avec masque mais serrés dans l’arène de Bercy à Paris, lors d’un concert doublé d’une étude scientifique très attendu par un secteur durement éprouvé par le Covid-19.
« Nous on veut vivre… encore plus fort ». Samedi soir, les paroles de la chanson « Marilyn » avaient une résonance particulière pour la foule, privée de live depuis des mois, à qui Nicola Sirkis a demandé de « faire du bruit » pour les soignants, les chercheurs. Et pour rendre hommage « à tous les morts du Covid ».
« Ça fait si longtemps qu’on attend«
« Ça fait des mois qu’on n’a pas de concert. Revoir la foule, ça fait du bien, on reprend goût à la vie », a témoigné Loïs, une technicienne de laboratoire de 30 ans, postée au plus près de la scène.
« Ça fait si longtemps qu’on attend (…) Donc là, retrouver un concert, en plus Indochine, c’est assez formidable », s’est aussi enthousiasmée Camille, 26 ans, venue du Val d’Oise pour revoir, « pour la cinquième ou sixième fois » le groupe.
Avant d’entrer dans l’arène, la jeune femme a dû remettre l’enveloppe contenant un test salivaire effectué samedi, après un premier test antigénique réalisé ces trois derniers jours et qui s’est avéré négatif au virus du Covid-19, l’une des conditions pour participer à l’étude.
Cette expérimentation, déjà réalisée ailleurs en Europe, est devenue un serpent de mer en France, où elle a été reportée plusieurs fois. Elle a finalement lieu sur fond de nette amélioration de la situation sanitaire, à deux jours de l’ouverture de la vaccination pour tous les adultes.
Les premiers résultats attendus fin juin
L’étude doit démontrer que s’ils sont testés négatifs au Covid-19 en amont, les spectateurs ne courent pas plus de risque de se contaminer au concert qu’en temps normal. L’expérimentation, dont de premiers résultats sont attendus fin juin, n’est ouverte qu’aux 18-45 ans qui ne présentent pas de risques de formes graves en cas de contamination.
Sur 20.000 volontaires, un groupe de 7.500 a été sélectionné après un premier test antigénique négatif entre mercredi et vendredi.
Parmi eux, 5.000 personnes ont pu danser à Bercy, tandis que 2.500 devaient rester chez elles. Tous les participants étaient invités à se soumettre à un test salivaire samedi, puis un autre sept jours plus tard. « Quel parcours du combattant! », les a remerciés le chanteur d’Indochine.
Le nombre de cas positifs sera comparé dans les deux groupes.
Les expériences similaires, en Espagne ou au Royaume-Uni, n’ont pas montré de risque élevé de contamination.
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