L’utilisation de granulés de bois pour se chauffer est-elle aussi respectueuse de l’environnement que l’on veut nous faire croire ? Pas du tout, dénonce Sylvain Angerand, de l’association Canopée forêts vivantes. Il assure que le bois des « coupes rases » des forêts du Morvan est transformé en granulés éco certifiés.
Dans un reportage de l’émission Sur le front de France 5, Sylvain Angerand, coordonnateur des campagnes chez Canopée forêts vivantes, démontre que l’industrie des granulés de bois éco certifiés est, selon lui, un véritable massacre environnemental.
« Les gens ont l’impression d’acheter un beau paquet avec un logo vert certifié et de faire une bonne action pour la planète, et en réalité, ils sont complices des coupes rases dans le Morvan », assure le fondateur de l’association à l’antenne de France 5.
Pour prouver ses dires, Sylvain Angerand emmène tout d’abord les caméras sur les lieux d’une coupe rase, où tout est décapé. Même le sol forestier a disparu sur près de deux mètres de profondeur, creusé par les engins qui ont sorti le bois. « C’est inqualifiable », se désole-t-il.
« Des chênes centenaires »
La scène suivante est tournée sur le site d’une usine récente qui transforme le bois dans la région. On y voit des piles et des piles de grumes de bois, en plus des rebus qui se trouvent devant le bâtiment.
« Tout ça, ce sont des chênes centenaires », s’exclame Sylvain Angerand, ingénieur forestier de formation, qui mesure des arbres de 70 et 80 cm de diamètre. « Tout ça va être pressé, broyé, transformé en granulés. »
Malgré cela, les granulés qui sortent de l’usine seront éco certifiés, donnant l’impression au consommateur de faire un geste écologique. « C’est ça qui est vraiment scandaleux, c’est qu’ils masquent la réalité », s’insurge le fondateur de Canopées forêts vivantes.
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