« Cuit » au bout de sa première année dans la cour des grands, Arthur Fils, nouvelle promesse du tennis français, a sombré dès le premier tour du Masters 1000 de Paris mardi. Comme Gaël Monfils, malgré une balle de match, et tous les autres Bleus, à l’exception d’Ugo Humbert.
Avec un seul représentant français au deuxième tour, l’hécatombe bleue est historique dans la salle parisienne. Depuis la première édition du tournoi en 1986, ils avaient toujours été au moins deux à ce stade précoce de la compétition.
Opposé à l’Argentin Francisco Cerundolo (21e), Monfils est passé à un point de doubler le contingent tricolore, mais sa balle de match dans le deuxième set envolée, comme son break d’avance dans la manche décisive, il a fini par plier 4-6, 7-6 (7/2), 7-5 après plus de deux heures et demie de combat.
Malgré le résultat, « des matches comme ça, il n’y en aura pas mille, on essaie de savourer », veut retenir Monfils, fraîchement de retour dans le top 100 au bout d’une saison galère, à 37 ans.
Je suis trop cuit. Je n’ai plus rien à donner
Grimpé au 36e rang mondial dès sa première année sur le circuit principal, ponctuée notamment d’un tout premier titre, à Lyon en mai, et d’une autre finale, à Anvers dernièrement, Fils, forcément, fait naître beaucoup d’espoirs, même s’il n’a encore que 19 ans. Qui plus est à Paris, prêt à s’enfiévrer pour sa promesse du futur comme il l’a fait la veille encore pour celle du passé, Richard Gasquet.
Mais le jeune Francilien, à sec, a été éjecté sans ménagement en 77 minutes 6-2, 6-4, par l’Allemand Daniel Altmaier (54e).
« Je suis trop cuit. Je n’ai plus rien à donner, avoue Fils, apparu agacé au début de sa conférence de presse. J’ai essayé de faire l’effort pour bien préparer ce tournoi, j’ai essayé de m’arracher, mais je suis très fatigué. »
« C’est ma première saison, a rappelé le jeune joueur. Il y a de la fatigue mentale, il y a eu pas mal d’émotions tout au long de la saison, j’apprends. »
« J’étais mou, j’avais du mal à me déplacer, à frapper la balle. Déjà contre Daniil (Medvedev à Bâle) la semaine dernière, je sentais que c’était un peu compliqué », a-t-il ajouté.
Mais rien à voir avec la pression inhérente à une première sur le grand court de la salle parisienne : « Au contraire, j’étais très content d’être sur le terrain », a écarté Fils.
A bout de force, Fils a annoncé faire une croix sur Metz la semaine prochaine. Pas un mot en revanche sur sa possible participation au Masters « next gen » en Arabie saoudite (28 novembre-2 décembre), réservé aux meilleurs joueurs de moins de 21 ans.
Humbert continue de surfer
Dans le rôle du sauveur, Humbert (25 ans) continue de surfer sur sa belle dynamique née lors de la tournée chinoise, qui s’esquissait même depuis l’été américain, et a eu pour effet de le ramener tout près de son meilleur classement (26e contre 25e en juin 2021): quarts de finale à Pékin et au Masters 1000 de Shanghai, puis demi-finale à Bâle la semaine dernière. Solide vainqueur de l’Américain Marcos Giron 6-4, 6-3, il va désormais défier le n°9 mondial Alexander Zverev au deuxième tour.
HUMBERT DÉLIVRE LA FRANCE ??
Ugo Humbert écarte Marcos Giron au premier tour du #RolexParisMasters et apporte la première victoire tricolore de cette édition.
Il signe officiellement sa 100e victoire en carrière et redeviendra n°1 français au classement à l’issue du tournoi. ? pic.twitter.com/c7hNJlx3gt
— Univers Tennis ? (@UniversTennis) October 31, 2023
« Je me sens bien, en plus (je suis) devant le public français, je pense qu’ils vont me donner la petite énergie quand j’en aurai besoin. Je suis super content d’être là », apprécie Humbert, bien parti pour terminer la saison comme n°1 français. Il a entamé la semaine parisienne sur les talons d’Adrian Mannarino (25e), éliminé d’entrée.
« Ce serait beau de pouvoir finir n°1, forcément j’y pense », avoue le gaucher lorrain.
« Mannarino est très solide, Arthur (Fils) joue très bien, il y a une émulation positive entre nous, trois générations différentes, on se tire vers le haut, c’est top », estime-t-il.
En attendant, des huit engagés, il est le seul Français au rendez-vous du deuxième tour à Bercy.
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