Un match qui mobilise un millier de policiers pour prévenir un risque accru de violence. C’est la rencontre olympique entre le Mali et Israël, qui se déroule mercredi soir, au Parc des Princes.
Le match Argentine-Maroc a ouvert le bal des incivilités avec des jets de pétards sur les arbitres et les joueurs, de la part de supporters marocains.
La fin du match a également été marquée par des incivilités. De nombreux projectiles étaient visibles sur le terrain.
Pour le match de mercredi soir, les autorités françaises n’excluent pas que « des gens s’invectivent en tribune » ou « que des personnes sifflent ou sortent des drapeaux, par exemple pendant l’hymne », énumère une source policière auprès de l’AFP.
Selon elle, il existe un risque plus élevé de tensions dans les tribunes car les quelque 48.000 spectateurs attendus au Parc des Princes « ne sont pas placés comme lors des matchs classiques, où visiteurs et locaux sont séparés et peuvent s’invectiver de loin ».
« Vu les appels qui circulent, on peut s’attendre à des actions de perturbations autour du stade », ajoute la source.
La guerre israélo-palestinienne jusqu’à Paris
Les récentes prises de positions politiques en France, dont des appels à bannir Israël des Jeux, se sont ajoutées aux critiques sur les réseaux sociaux qui visent des athlètes israéliens qui affichent leur soutien aux opérations militaires de l’État hébreu à Gaza.
Samedi, le député de La France Insoumise (LFI) Thomas Portes a, comme d’autres élus de ce parti de la gauche radicale, dénoncé le « deux poids deux mesures » entre les athlètes israéliens et russes, exclus des JO pour cause d’invasion russe en Ukraine. « Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux olympiques à Paris », a-t-il ajouté, appelant à des « mobilisations ».
Mardi, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées dans le nord de Paris pour dénoncer « le génocide » en cours à Gaza.
La veille, le Comité olympique palestinien adressait un courrier au Comité international olympique (CIO) pour demander « l’exclusion immédiate » de la délégation israélienne, suivi d’un appel similaire de l’Iran.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron a déclaré mardi que « les athlètes israéliens sont les bienvenus » aux JO et « doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs ».
La question de la sécurité est omniprésente pour les sportifs israéliens et fait l’objet d’une préparation mentale spécifique. « Nous nous souvenons toujours de ce qui peut se passer », soulignait en janvier Yael Arad, la présidente du comité olympique israélien, interrogée par l’AFP sur la prise d’otages d’athlètes israéliens par un commando palestinien aux Jeux de Munich en 1972.
Onze d’entre eux avaient alors été tués, et cette attaque sanglante avait marqué un tournant en matière de sécurité lors des rendez-vous olympiques.
Cette problématique est plus aiguë encore cette année du fait de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque du Hamas dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort de 1197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP fondé sur des données officielles israéliennes.
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