« Maudite soit la guerre », « Poutine bombarde ma belle Ukraine » : plusieurs centaines de manifestants ont protesté samedi 26 février à midi sur le Vieux-Port à Marseille et à Montpellier contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Stop War, stop Poutine » (Arrêtez la guerre, arrêtez Poutine), « Nato act » (L’Otan, agissez), « Europe do more » (L’Europe, faites-en plus), « Peace for Ukrainian People » (Paix pour le peuple ukrainien), « Evacuez les réfugiés », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants alors que des combats ont lieu dans la capitale ukrainienne Kiev.
A Marseille, jumelée avec Odessa (sud-ouest de l’Ukraine), le maire Benoît Payan a pavoisé dès jeudi 24 février la façade de l’hôtel de ville avec le drapeau bleu et jaune de l’Ukraine, qui flotte aux côtés des drapeaux français, européen et marseillais.
Les manifestants de Marseille témoignent leur colère
« On est tous sous le choc, on essaie juste de comprendre, ma famille est bombardée, de nos jours, ça paraît tellement improbable », confie à l’AFP Ludmila Tonka Fannière, 31 ans, Ukrainienne vivant en France depuis 11 ans et coiffée d’une couronne de fleurs typique de son pays.
« Je suis venu car c’est important que les Français soient présents : défendre l’Ukraine, c’est défendre l’Europe, la France, la démocratie et c’est mettre un stop à Poutine qui est en dehors de tous les traités internationaux », a expliqué Olivier Baudry, 62 ans.
Il ajoute : « On ne peut pas laisser faire, on est vraiment au bord d’une guerre en Europe ».
Dans la deuxième ville de France, les manifestants ont scandé: « Poutine, assassin » ou encore « Nous sommes tous des Ukrainiens ».
Les manifestants à Montpellier fustigent Poutine
Parmi les quelque 250 manifestants qui se sont réunis à Montpellier en fin de matinée, entonnant l’hymne ukrainien, Edgar Parant, 21 ans, étudiant en droit, estime que « Poutine est une pourriture ».
« Ce qu’il fait aujourd’hui à Kiev, il peut le refaire demain à Varsovie ou Bucarest. Il me répugne autant qu’il m’effraie ! », ajoute le jeune homme.
Jeudi soir, une manifestation devant le consulat de Russie à Marseille avait réuni plusieurs dizaines de personnes dénonçant « l’agression » des forces russes.
Le théâtre Toursky, fondé en 1970 à Marseille, a annoncé vendredi qu’il annulait la tenue de son Festival russe, mêlant théâtre, danse, cinéma, musique et cabaret, dont la 26e édition devait débuter le 4 mars.
« Compte tenu de la situation dramatique en Ukraine, le Toursky ne peut pas ne pas réagir mais refuse de rendre responsables les artistes russes de situations politiques et guerrières dont souvent ils sont victimes », a indiqué la direction du théâtre dans un communiqué.
Déjà 200 civils tués
Au troisième jour du lancement d’une invasion de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine, de violents combats se déroulaient samedi 26 février dans la capitale Kiev, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les siens à la lutte contre les troupes de Moscou, assurant que des armes occidentales sont en route.
Selon le ministre ukrainien de la Santé, environ 200 civils ukrainiens ont été tués, dont trois enfants et plus d’un millier de blessés depuis le début de l’invasion russe.
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