Le Premier ministre a précisé que sur les quelque 4 000 tonnes d’hydrocarbures transportées par le navire, il ne restait qu’une centaine de tonnes à bord.
Échoué depuis la fin juillet sur un récif près de la côte sud-est de l’île Maurice, les réservoirs du vraquier japonais MV Wakashio sont dorénavant vides. Le Premier ministre Pravind Jugnauth l’a annoncé le 12 août, « tout le fioul a été pompé des réservoirs ».
« C’était une course contre la montre et je salue le travail formidable abattu pour éviter une nouvelle marée noire », a ajouté le Premier ministre, précisant que sur les quelque 4 000 tonnes d’hydrocarbures transportées par le navire, il ne restait qu’une centaine de tonnes à bord, dans la cale notamment.
Depuis la fin de la semaine dernière, des équipes d’intervention s’affairaient sur le bateau, notamment avec l’aide d’un hélicoptère, pour pomper les hydrocarbures encore présents dans les réservoirs. Au total, le MV Wakashio, appartenant à un armateur japonais, transportait 3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel.
Environ 800 tonnes de fioul dans la mer
Le navire avait heurté le 25 juillet un récif à Pointe d’Esny, mais le fioul n’a commencé à s’échapper de ses flancs éventrés que la semaine dernière. Selon le Premier ministre, « environ 800 tonnes ont été déversées dans la mer » pour atteindre les côtes de l’île Maurice.
L’armateur japonais avait fait état d’environ 1 000 tonnes. Sur l’ensemble des hydrocarbures échappés du bateau, les équipes de dépollution sont parvenues jusqu’à présent à collecter 570 tonnes, dans la baie et sur la côte.
Élan de solidarité
La pollution a provoqué un élan de solidarité impressionnant au sein de la population de 1,3 million d’habitants de cet archipel de l’océan Indien. Des milliers d’entre eux sont à pied d’œuvre depuis plusieurs jours pour enlever les hydrocarbures et tenter de contenir la pollution en confectionnant et déployant dans l’eau des boudins flottants.
Des cheveux humains ont été cousus pour former des filets absorbants, des coiffeurs sur la plage offrant une coupe gratuite aux personnes consentantes.
« C’est notre île, c’est notre maison, c’est notre patrimoine »
Les volontaires ont ignoré les appels du gouvernement à rester à l’écart et ont mis toute leur énergie à fabriquer de quoi préserver au mieux cette côte auparavant immaculée et sur laquelle se trouvent deux sites naturels protégés par la convention Ramsar sur les zones humides.
« C’était bien de se retrouver parmi tous ces Mauriciens, d’être impliqué aussi comme un seul peuple. C’est notre île, c’est notre maison, c’est notre patrimoine, c’est grâce à ça que beaucoup de Mauriciens vivent », a témoigné Natty Gong, un volontaire, chanteur de profession.
La France présente
Ce travail de dépollution, auquel est associé la marine française, se poursuivra dans les semaines à venir.
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