Alors que l’Amérique du Nord souffre des incendies de forêt incontrôlés au Canada, le gouvernement canadien fuit ses responsabilités. Au lieu de reconnaître qu’il n’a pas respecté les procédures éprouvées de gestion des forêts, il accuse le changement climatique.
« Nous voyons de plus en plus d’incendies à cause du changement climatique », a tweeté le premier ministre Trudeau. « Ces incendies affectent les habitudes quotidiennes, les vies et les moyens de subsistance, ainsi que la qualité de l’air. »
Le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault a abondé dans le même sens en tweetant : « Les feux de forêt actuels nous rappellent que la pollution par le carbone a un coût pour notre société, car elle accélère le changement climatique. »
Sauf que le Canada ne voit pas « de plus en plus de ces incendies ». Selon la Base de données nationale sur les forêts, qui indique les fluctuations annuelles du nombre d’incendies, le Canada connaît dans l’ensemble de moins en moins d’incendies de ce type. Dans les années 1990, le Canada a connu des années où 10.000 incendies faisaient rage ; plus récemment, les chiffres ont souvent été inférieurs de moitié, avec environ 6000 incendies par an, et seulement 4000 incendies en 2020.
Il n’existe aucune corrélation entre le nombre d’incendies et le changement climatique auquel le gouvernement fait référence. Le nombre d’incendies de cette année, malgré la catastrophe généralisée provoquée par la fumée à New York et dans d’autres endroits, pourrait même ne pas dépasser les chiffres des années 1990.
La confusion du gouvernement est compréhensible puisque le dioxyde de carbone a effectivement augmenté dans l’atmosphère. Grâce à cet enrichissement constant, le nombre de parties par million de CO2 – également appelé « engrais naturel » – a atteint une concentration de 418 ppm. Mais on ne constate pas d’accélération du changement climatique du fait de la hausse des émissions de CO2 : les températures mondiales sont en baisse depuis 2015 et sont également bien inférieures au pic atteint en 1997, lorsque le taux de CO2 était d’environ 370 ppm. Tout comme il n’y a pas de corrélation entre le nombre d’incendies et le changement climatique, il n’y a pas non plus de corrélation entre le CO2 et les températures.
Il existe cependant une corrélation avec le CO2 : plus il y a de CO2, plus la croissance des plantes, y compris des arbres, est importante. Comme le montrent les données satellitaires depuis 1979, date à laquelle les satellites ont commencé à mesurer le biote terrestre, les forêts du Canada se sont épaissies et la limite des arbres s’est étendue vers le nord. Loin d’être l’ennemi de la forêt, le CO2 en est le plus grand promoteur.
Ce n’est pas le cas des gouvernements canadiens qui, depuis des décennies, gèrent mal les forêts du pays. Comme le souligne un éditorial du Globe and Mail de 2021, « Les incendies de forêt qui ravagent le Canada sont le résultat de décennies de mauvaises décisions. Il est temps de prendre de meilleures décisions ». Les gouvernements ont joué avec le feu en ne prenant pas les mesures nécessaires pour gérer les forêts du pays.
« Les vastes incendies de forêt sont devenus trop fréquents, en raison de décennies de décisions concernant la lutte contre les incendies, l’exploitation forestière et la replantation », peut-on lire dans le rapport. « Les incendies de forêt ne peuvent être évités. Mais il existe des outils permettant d’atténuer et de limiter les dégâts ».
Ces outils, qui comprennent l’éclaircissement, l’élagage et surtout les brûlages dirigés, sont une nécessité écologique. De nombreuses espèces de plantes et d’oiseaux dépendent des incendies de forêt, tout comme la santé des forêts – les incendies préviennent les maladies des arbres en contrôlant les insectes qui les attaquent. Comme l’explique le ministère des Forêts de la Colombie-Britannique, un brûlage dirigé est « un outil efficace pour réduire les risques d’incendie, car il contribue à diminuer les matériaux combustibles. … Les brûlages dirigés contribuent également à réduire l’intensité des futurs incendies de forêt en éliminant la végétation de sous-bois ».
Les gouvernements canadiens, en particulier ceux qui affirment que le changement climatique est une priorité, n’avaient aucune excuse pour ne pas avoir ordonné des brûlages dirigés, car on estime généralement que les petits brûlages dirigés d’arbres et de broussailles de faible valeur réduisent les émissions de CO2 en retenant le carbone des grands et magnifiques arbres.
Si les gouvernements fédéral et provinciaux avaient eu les bonnes priorités, et s’ils avaient fait ce qu’il fallait pour les forêts en les gérant prudemment, ils auraient leurs forêts et la politique d’atténuation des émissions de carbone qu’ils recherchent. Au lieu de cela, les arbres et les politiques en matière de carbone partent en fumée, et tout ce que les gouvernements peuvent faire est de blâmer des tiers pour les tempêtes de feu qu’ils ont eux-mêmes provoquées.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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