Un groupe de 19 médecins et experts de la santé demande au collège des médecins et au directeur de la santé publique du Québec de fournir des informations sur le vaccin Covid‑19 qui ne soient « ni promotionnelles, ni propagandistes » afin de s’assurer que les parents puissent donner un « consentement libre et éclairé » pour leurs enfants.
Le groupe, composé de médecins, de scientifiques et de pharmaciens, a cosigné une lettre ouverte adressée au Collège des médecins du Québec (CMQ) et à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) le 19 octobre, soulignant que ces organismes doivent fournir « une information véridique, factuelle, complète et clairement exprimée » sur les vaccins à ARNm Covid‑19 afin que les parents puissent prendre une décision éclairée quant à l’opportunité de laisser leurs enfants se faire vacciner.
« Pour que le choix soit éclairé, toute l’information disponible (avantages et inconvénients potentiels, risques, incertitudes) doit être fournie et transmise dans un langage compréhensible », indique la lettre en français, qui était également adressée au ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, et au Dr Marie‑Claude Roy, présidente de l’Association des pédiatres du Québec (APQ).
La lettre, qui affirme la nécessité de « revenir à la science » en ce qui concerne la vaccination des enfants, a été envoyée au nom des signataires par Réinfo Covid Québec, un groupe collectif de médecins et de fournisseurs de soins des professions biomédicales qui cherchent à répondre aux préoccupations concernant la « crise sanitaire actuelle ».
Parmi les signataires figure Bernard Massie, ancien directeur général par intérim du Centre de recherche en thérapeutique de la santé humaine du Conseil national de recherches du Canada ; Patrick Provost, professeur titulaire au Département de microbiologie et d’immunologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval ; et Christian Linard, professeur au Département de chiropratique de l’Université du Québec à Trois‑Rivières.
Risques
La lettre fait valoir que l’analyse des risques et des avantages doit tenir compte de l’âge et des particularités de l’enfant concerné. Elle indique que ce sont surtout les adolescents et les jeunes hommes qui courent le risque de développer une myocardite s’ils prennent les vaccins à ARNm Covid‑19. Elle fait référence à un « Formulaire de consentement éclairé (sous‑étude C) » pour participer à une étude financée par BioNTech et Pfizer afin d’évaluer si une dose plus faible du vaccin de rappel BNT162b2 produirait la même réponse immunitaire que la dose de rappel standard de BioNTech/Pfizer.
« Une myocardite (inflammation du muscle cardiaque) et une péricardite (inflammation de la paroi extérieure du cœur) sont survenues chez certaines personnes ayant reçu le BNT162b2 », indique le formulaire, élaboré pour une étude au centre médical de l’hôpital pour enfants de Cincinnati, dans l’Ohio.
« Les cas ont principalement été signalés chez des hommes de moins de 30 ans et après la deuxième vaccination, mais certains cas ont été signalés chez des hommes et des femmes plus âgés ainsi qu’après la première vaccination. »
Le formulaire, approuvé en janvier par un comité d’examen institutionnel, un groupe réglementé par la Food and Drug Administration américaine pour « examiner et surveiller les recherches biomédicales impliquant des sujets humains », indiquait que le risque de myocardite survenant au cours de l’étude était « rare (entre 1 sur 1000 et 1 sur 10.000 personnes) ».
Les données de sécurité du BNT162b2 sont issues d’essais cliniques menés jusqu’en septembre 2021, qui ont inclus plus de 49.000 personnes âgées de plus de 12 ans ayant reçu au moins une dose du vaccin, ainsi que quelque 3100 enfants âgés de 5 à moins de 12 ans ayant reçu au moins une dose du vaccin.
Certains ont dit que la myocardite était « ‘rare et bénigne’ . Elle n’est ni aussi rare ni aussi bénigne qu’on nous le dit », fait valoir la lettre. « Une maladie cardiaque présentant un risque de récidive grave à moyen et long terme ne peut certainement pas être qualifiée de bénigne. »
Les autres risques mentionnés dans la lettre comprennent les dommages potentiels au système immunitaire de l’enfant, le risque de dommages aux ovaires et le risque de stérilité future chez les enfants, ainsi que la possibilité de caillots sanguins et de dommages aux organes, y compris le cerveau, des années après la prise du vaccin.
Le groupe a déclaré que les avantages du vaccin pour les enfants « n’ont pas été expliqués de manière satisfaisante » et « encore moins démontrés » par le gouvernement et l’autorité de santé publique du Québec. « Mais les risques sont indiscutables et parfois irrémédiables, soumettant ainsi les enfants à un danger inutile et injustifié. »
« Les autorités n’expliquent pas certaines statistiques officielles, notamment les nombreux décès dus au Covid‑19 chez les doubles ou triples vaccinés, les morts subites chez les sportifs, ainsi que les statistiques de mortalité », ajoute le groupe.
« Cela soulève des questions légitimes. L’efficacité des ‘vaccins’ chez les personnes en bonne santé a‑t‑elle vraiment été démontrée ? ».
Droit à la vérité
En réponse à la lettre du groupe, le bureau de M. Dubé s’est exprimé pour Epoch Times dans un courriel en français. Le Comité québécois d’immunisation (CQI) a écrit que l’utilité de la vaccination contre le Covid‑19 chez les enfants en bonne santé âgés de 6 mois à 4 ans semble limitée, mais a décidé d’offrir le vaccin malgré tout.
« Dans le cas des vaccins contre le Covid‑19, il s’agit d’une situation sans précédent. Comme il n’y a pas de vaccin disponible sur le marché privé, l’orientation gouvernementale a donc décidé de l’offrir gratuitement, puisque le vaccin a été autorisé par le CQIB », a déclaré la porte‑parole Marie‑Hélène Émond.
« Les vaccins ARNm Covid‑19 destinés aux enfants de 6 mois à 4 ans ne doivent pas être administrés systématiquement en même temps que d’autres vaccins et doivent idéalement être administrés à 14 jours ou plus d’intervalle », a‑t‑elle ajouté.
« Il est vrai qu’une pression sociale, causée par différents facteurs, a été exercée sur les personnes non vaccinées, ce qui est affligeant », a‑t‑elle déclaré. « Rappelons que la lettre a été signée par peu de médecins par rapport au nombre total de médecins au Québec. »
Mme Provost a déclaré qu’il « serait dommage » que le CMQ, l’INSPQ et le gouvernement du Québec « ignorent notre initiative et ne répondent pas soigneusement à cette lettre longuement réfléchie, qui contient des problèmes extrêmement graves pour le domaine médical et qui doivent être abordés ».
« Cette lettre énumère plusieurs problèmes majeurs associés à la vaccination massive des enfants, qui ne peut être autorisée que par les parents, dont la plupart n’ont pas la formation scientifique et l’esprit critique nécessaires pour prendre cette décision », a‑t‑il déclaré dans un courriel adressé à Epoch Times le 27 octobre.
« Les parents doivent être beaucoup mieux informés des risques et des avantages de cette intervention irréversible (éventuellement répétée) afin qu’ils puissent donner un consentement libre et éclairé pour leurs enfants. »
Selon la lettre ouverte du 19 octobre, « Il s’agit d’un devoir essentiel des médecins et c’est aussi une obligation légale inscrite aux articles 10 à 25 du Code civil du Québec. »
« Cette obligation s’inspire du principe de ‘l’inviolabilité de la personne’ et de son ‘droit à la vérité’. »
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