Attaqué pour diffamation par l’ancien ministre de la Transition Écologie François de Rugy, le site d’information Mediapart sera jugé en 2021.
Le site d’information Mediapart, attaqué par l’ex-ministre François de Rugy pour l’un de ses articles sur son train de vie et ses dépenses qui avaient conduit à sa démission, sera jugé en diffamation le 11 février 2021 à Paris.
Mercredi, la 17e chambre du tribunal correctionnel, spécialisée dans les affaires de presse, a fixé cette date lors d’une audience de procédure.
Le tribunal n’est saisi que d’un seul des articles publiés cet été par Mediapart sur l’ancien ministre de l’Écologie : celui paru le 11 juillet sous le titre « François de Rugy profite, lui aussi, d’un logement à vocation sociale ».
Appartement à « loyer social préférentiel »
Dans l’article attaqué, Mediapart évoquait cet « appartement relevant du dispositif Scellier social » que l’ancien président de l’Assemblée nationale louait près de Nantes « sans répondre aux conditions de location ».
Le député affirme n’avoir jamais su qu’il s’agissait d’un appartement à « loyer social préférentiel » et s’est dit « victime d’une tricherie » de son agence immobilière ou du propriétaire de l’appartement.
Invité sur le plateau de l’émission « C à vous » en septembre, il avait assuré qu’il lui aurait coûté trop cher de poursuivre tous les articles. « J’ai fait le choix d’attaquer sur le point où tout a été démontré sur les mensonges », avait-il affirmé.
Aucune des autres enquêtes de Mediapart poursuivies
Si ses avocats affirment que « c’est devant la justice que seront traitées les méthodes de Mediapart », l’ex-ministre ne poursuit toutefois aucune des autres enquêtes de Mediapart, qui s’était notamment penché sur ses dîners fastueux ou ses travaux dans son logement de fonction.
Après une semaine de polémiques, notamment autour de ses repas fastueux lorsqu’il présidait l’Assemblée, François de Rugy avait démissionné le 16 juillet de ses fonctions de ministre de la Transition écologique.
Une semaine plus tard, il s’était estimé « blanchi » par les rapports – par ailleurs critiqués – du gouvernement et de l’Assemblée le dédouanant pour les travaux et les dîners, à l’exception de trois repas à l’Hôtel de Lassay d’un « niveau manifestement excessif ».
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