James Burke, Vision Times
Selon un ordre qui a fui dans les médias, les autorités du régime chinois ont ordonné aux médias locaux d’arrêter la couverture d’un scandale de mauvais traitement dans un jardin d’enfants huppé de Pékin.
« Ne rapportez pas et ne faites pas de commentaires sur le jardin d’enfants ‘ Nouveau Monde ’ de la société Red Yellow Blue (RBY) dans le district Chaoyang de Pékin », annonce l’ordre du 24 novembre, publié à la suite d’une fuite sur le site China Digital Times.
Auparavant, les médias chinois ont rapporté pendant deux jours les réactions des parents en colère qui affirmaient que leurs enfants avaient été abusés sexuellement, piqués avec des aiguilles et forcés à avaler des pilules inconnues dans un jardin d’enfants de la capitale chinoise. Les plus jeunes victimes n’avaient que 3 ans.
En même temps que les médias ont arrêté de parler de cette affaire, de nombreux reportages antérieurs ont été également retirés de leurs sites et les sections de commentaires désactivées.
L’affaire a suscité l’indignation générale à travers toute la Chine qui était déjà perturbée par une série de scandales d’abus d’enfants.
« Les rumeurs de l’implication des militaires – l’établissement est adjacent à une base et son directeur est marié à une ancienne responsable militaire – ont agité d’avantage le public », a rapporté China Digital Times. Les responsables militaires ont été contraints de rejeter ces rumeurs.
Le scandale a été également censuré sur les médias sociaux où de nombreux Chinois exprimaient leur indignation.
« Le hashtag ‘Un établissement de RYB à Pékin soupçonné du mauvais traitement des enfants’ est devenu l’un des 10 sujets les plus importants sur Weibo jeudi après-midi, mais il est devenu inaccessible », a rapporté What’s on Weibo, un site d’information sur les tendances sur les médias sociaux chinois.
La nouvelle du scandale dans un jardin d’enfants de Pékin a suivi d’autres scandales de mauvais traitements dans deux autres jardins d’enfants gérés par la société Red Yellow Blue, ainsi que des cas de maltraitance d’enfants dans une garderie de Shanghai gérée par une autre entreprise.
The Guardian a rapporté que, selon le site web de RYB, cette société et ses franchisés gèrent 1 300 garderies et près de 500 jardins d’enfants dans 300 villes chinoises.
La police a déclaré avoir arrêté une femme qui travaillait au jardin d’enfants où s’est produit le dernier scandale, tandis qu’une autre femme a également été arrêtée pour avoir diffusé des « faits non confirmés et illégaux ».
Version anglaise : Chinese Media Ordered to Stop Reporting on Kindergarten Abuse
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