Des médias clandestins chinois visent à démanteler la propagande du PCC : court documentaire

Par Danella Perez Schmieloz
9 avril 2022 19:46 Mis à jour: 9 avril 2022 19:48

Un mouvement populaire de désobéissance civile mené par un groupe religieux persécuté vise à démanteler la propagande du Parti communiste chinois (PCC), selon un récent documentaire mis en ligne par le Centre d’informations sur le Falun Dafa.

Le documentaire nous apprend que les pratiquants de la discipline spirituelle du Falun Gong mènent un mouvement de désobéissance civile pacifique dans l’esprit de Gandhi et de Martin Luther King. L’objectif de ce mouvement est de faire la lumière sur la désinformation diffusée par le régime chinois sur la pratique spirituelle et de rappeler que le Parti communiste chinois persécute les pratiquants de Falun Gong depuis plus de vingt ans.

En raison de la censure omniprésente sur Internet, étroitement contrôlé en Chine, les pratiquants se sont tournés vers les supports imprimés traditionnels pour contrer la propagande de Pékin : des brochures, des flyers, et d’autres documents qu’ils distribuent en main propre.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle comprenant des exercices de méditation et des enseignements moraux fondés sur trois principes fondamentaux : la vérité, la compassion et la tolérance. Cette pratique a gagné en popularité en Chine dans les années 1990. À cette époque, on estime que la Chine comptait entre 70 et 100 millions de pratiquants.

Le régime communiste, craignant que le nombre de pratiquants ne constitue une menace pour son contrôle autoritaire, a lancé une vaste campagne pour écraser cette discipline spirituelle en juillet 1999. Cette persécution dure encore aujourd’hui.

Depuis lors, des millions de personnes ont été détenues dans des prisons, des camps de travaux forcés et d’autres installations, et des centaines de milliers ont été torturées pendant leur incarcération, selon le Centre d’informations du Falun Dafa. Des centaines de milliers ont également été victimes de prélèvements forcés d’organes. Un phénomène sinistre qui a entraîné la mort d’un nombre incalculable de pratiquants dont les organes alimentent l’industrie lucrative des transplantations en Chine.

Un élément essentiel de la persécution du PCC est sa campagne de désinformation. Elle vise à monter les citoyens chinois contre le Falun Gong et ses pratiquants. À cette fin, le régime déploie toute sa machine de propagande, diffusant des messages de haine discréditant la pratique spirituelle et dénigrant les pratiquants.

Cette campagne de propagande a réussi à orienter l’opinion publique contre le Falun Gong en Chine, selon Levi Browde, directeur général du Centre d’informations du Falun Dafa.

« Il existe une idée fausse très répandue selon laquelle la propagande ouverte, surtout lorsqu’elle est produite par un régime totalitaire, fonctionne principalement sur les personnes naïves ou sans éducations, mais ce n’est pas du tout le cas », explique M. Browde dans un communiqué.

« Elle peut avoir un impact dévastateur sur n’importe qui, en particulier lorsque l’accès à des informations objectives est limité ou inexistant », ajoute‑t‑il.

Le documentaire raconte comment dans ce contexte de campagne diffamatoire, le régime a ensuite demandé aux voisins, aux proches et aux collègues de dénoncer et de livrer les pratiquants de Falun Gong aux autorités et de les mettre au ban. Des familles, des amitiés et des communautés entières ont été détruites dans ce mécanisme.

« La propagande du PCC engendre la haine. Cette haine engendre la violence, et les effets sont non seulement dévastateurs pour les victimes de cette violence, mais ils détruisent aussi le cœur et l’esprit de ceux qui ont été trompés pour devenir complices ou (au mieux) pour garder un silence effrayant », poursuit M. Browde.

En réponse, les pratiquants de Falun Gong « ont adopté une méthode de désobéissance civile », en s’adressant directement à la population et en distribuant des brochures et d’autres documents qui démystifient la propagande de l’État.

Le documentaire signale que les adeptes ont commencé à imprimer les matériaux nécessaires à domicile et à sortir la nuit pour les déposer devant les portes des quartiers résidentiels, au péril de leur vie. Ils ont également accroché dans des lieux publics des bannières portant des messages de désinformation clairs.

Ils ont ensuite distribué les « Neuf commentaires sur le Parti communiste », un livre publié pour la première fois par Epoch Times en 2004, qui explore l’histoire des tromperies et des meurtres perpétrés sous le régime totalitaire du PCC.

Le documentaire nous apprend que le mouvement s’est rapidement développé et, en 2009, on comptait 200 000 sites d’impression clandestins dans toute la Chine selon les chiffres du site Minghui.org, un site Web basé aux États‑Unis qui suit la persécution du Falun Gong en Chine et fournit la plupart des documents d’information utilisés pour l’impression.

Minghui estime également que 20 à 40 millions de personnes ont pris part à la production et à la distribution de ces documents.

« La propagande du PCC détruit l’esprit humain, et ces médias clandestins tentent donc d’y mettre un terme en donnant aux gens un accès à la vérité, au moment même où le régime les entoure de mensonges », explique M. Browde.

Le documentaire explique comment, afin de les contrer, les policiers saccagent régulièrement les maisons des pratiquants et recherchent les sites d’impression. Comment ils patrouillent dans les quartiers pour repérer ceux qui distribuent les documents.

S’ils sont pris, les pratiquants du Falun Gong risquent la détention, la torture, le travail forcé, le prélèvement forcé d’organes ou d’autres formes de mise à mort.

« C’est une entreprise terriblement dangereuse, mais pour des dizaines de millions de personnes en Chine, le risque en vaut la peine », conclut M. Browde.

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