Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’en est pris jeudi à son homologue français Emmanuel Macron, le qualifiant d’« ambitieux incapable » en raison de son ferme soutien à la Grèce dans la crise qui l’oppose à la Turquie en Méditerranée orientale.
Lors d’une vidéoconférence avec les dirigeants locaux de son parti, le président turc a justifié sa politique étrangère musclée et s’en est pris particulièrement au chef de l’État français qui a multiplié récemment les critiques à son encontre.
« Pourquoi la Turquie est-elle en Syrie, en Libye, en Méditerranée orientale, se demandent certains. (…) Si la Turquie renonce à tout, la France pourrait-elle se débarrasser du désordre que l’ambitieux incapable qui la dirige a provoqué et embrasser une politique de bon sens ? », a-t-il affirmé.
Des relations considérablement détériorées
Les relations entre Paris et Ankara se sont considérablement détériorées ces dernières semaines en raison du soutien apporté par la France à la Grèce dans le conflit qui l’oppose à la Turquie en Méditerranée orientale.
La Turquie revendique le droit d’exploiter des gisements d’hydrocarbures dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. Les deux pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manœuvres militaires et d’envois de navires sur zone.
La France a clairement affiché son soutien à la Grèce en déployant des navires de guerre et des avions de combat dans la région, une initiative vivement dénoncée par le président turc.
Un grand peuple qui « mérite autre chose »
Le ton entre les deux pays est monté la semaine dernière lorsque le chef de l’État français a déclaré que « le peuple turc qui est un grand peuple mérite autre chose », dans une apparente allusion aux actions du gouvernement turc et à leurs conséquences.
Lors d’un deuxième discours, M. Erdogan a affirmé que son pays, que l’UE menace de sanctions, ne plierait pas devant « le langage de la menace ».
« Nos interlocuteurs ont compris que le langage de la menace ne mène à rien et que la Turquie ne se soumettra pas au chantage et au banditisme », a-t-il dit
Il a aussi réitéré le refus de la Turquie d’être « emprisonnée à l’intérieur de ses côtes alors qu’elle dispose du plus long littoral sur la Méditerranée », une formule utilisée par les officiels turcs à l’appui des revendications maritimes d’Ankara.
FOCUS SUR LA CHINE : les intentions cachées de Xi Jinping
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.