La secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier a interpellé vendredi la Première ministre Élisabeth Borne sur de potentielles écoutes illégales de parlementaires écologistes dans le cadre de la surveillance de militants anti-bassines.
Les Verts vont saisir la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement pour faire la lumière sur cette question, précise la patronne des écologistes dans ce courrier, dont l’AFP a eu copie. Ce courrier fait suite à la parution mercredi d’un article dans le Canard Enchainé, intitulé « Darmanin à pieds joints dans les méga-bassines ». Selon le journal, des écoutes de militants anti-bassines, en vue d’un rassemblement organisé à partir du 24 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), auraient dérivé vers des écoutes d’élus, ce qui est interdit.
Dans son courrier, l’écologiste note qu’il est fait état dans l’article, des techniques de renseignement mises en œuvre pour placer les « activistes » sous « surveillance » (filatures, infiltrations, piégeage des ordinateurs, pose de balises, géolocalisation, ainsi qu’écoutes administratives). Dans ce cadre, « il apparaît ainsi que des élus écologistes auraient fait l’objet d’interceptions illégales », s’indigne la cheffe d’EELV.
« Ces révélations, d’une extrême gravité, nous conduisent à solliciter que soient entrepris des vérifications visant à établir la réalité de ces interceptions illégales ». Le recueil de renseignements vis-à-vis d’un élu est très encadré, et doit être examiné par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. Marine Tondelier regrette aussi « vivement que de tels moyens de surveillance soient déployés contre des militants écologistes pacifistes, ce qui participe d’une criminalisation de l’écologie ».
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