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Mémorial de la Shoah tagué à Paris : l’hypothèse d’une nouvelle ingérence russe

mai 22, 2024 17:55, Last Updated: mai 22, 2024 18:12
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Les policiers chargés d’enquêter sur les mains rouges taguées au Mémorial de la Shoah à Paris creusent la piste de trois suspects ayant fui à l’étranger, a indiqué mercredi le parquet, confirmant une information du Canard enchaîné. L’hypothèse d’une nouvelle opération de déstabilisation de la Russie est privilégiée.

La vidéosurveillance a permis de repérer ces trois suspects et de « retracer (leur) cheminement » jusqu’à un hôtel parisien, dans le XXe arrondissement, « puis leur départ vers la gare routière de Bercy et leur départ pour la Belgique », a précisé le ministère public.

Un mode opératoire déjà utilisé

« Les investigations ont également établi que les réservations avaient été effectuées depuis la Bulgarie », a ajouté le parquet, sans préciser davantage, à ce stade, la teneur de ces réservations.

À l’heure actuelle, l’hypothèse la plus probable est celle d’une nouvelle ingérence russe. Ce mode opératoire rappelle notamment l’affaire des étoiles de David. Des dizaines d’étoiles de David bleues apposées au pochoir avaient été découvertes sur des façades d’immeubles à Paris et en banlieue. Un couple de Moldaves avait été interpellé et le commanditaire, un homme d’affaires moldave prorusse, identifié.

« Quatre ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende »

Dans la nuit du 13 au 14 mai, 35 tags représentant des mains rouges ont été peints sur le Mur des Justes, à l’extérieur du Mémorial de la Shoah, où sont apposées des plaques portant les noms des 3900 hommes et femmes qui ont contribué à sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une enquête a été ouverte pour dégradations volontaires sur un bien classé et en raison de l’appartenance à une nation, ethnie, race ou religion, et confiée à la Sûreté territoriale de Paris.

« Par la suite, le parquet et les services enquêteurs ont été avisés de la présence de plusieurs dizaines de tags similaires dans les IVe et Ve arrondissements. Ces dégradations légères en réunion ont été intégrées à la première procédure », a précisé le ministère public. « Ce délit fait encourir quatre ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende », souligne le parquet.

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