La France espère que la menace américaine d’infliger des tarifs douaniers punitifs sur 2,4 milliards de produits français dont le champagne, en rétorsion à la taxation des géants du numérique, ne sera pas appliquée, a indiqué mardi le secrétaire d’Etat français chargé du numérique.
L’annonce américaine « ouvre une période de 30 jours de consultations. Ce que nous espérons, c’est qu’il y ait encore la place pour discuter, consulter et que la messe n’est pas dite », a déclaré Cédric O, à l’AFP à Washington.
Représailles à la taxe française sur le numérique
L’administration Trump a annoncé lundi soir son intention d’imposer des droits de douane pouvant aller jusqu’à 100% sur une ribambelle de produits emblématiques en représailles à la taxe française sur le numérique, relançant les hostilités avec Paris dans cet épineux dossier.
Sur la liste des produits révélée lundi par les Etats-Unis, et qui pèsent l’équivalent de 2,4 milliards de dollars, figurent de nombreux fromages dont le roquefort, les yaourts, le vin pétillant ainsi que des produits cosmétiques comme le savon, le maquillage et les rouges à lèvres, ou encore les sacs à main.
Trouver un accord international
« Notre priorité, c’est aussi de trouver un accord au niveau international », dans le cadre de l’OCDE, a ajouté Cédric O, rappelant que Donald Trump s’était lui-même engagé dans ce cadre.
« Il serait étonnant que les Américains décident de se retirer de cette discussion multilatérale », a-t-il poursuivi, d’autant que la France a fait « beaucoup d’efforts pour trouver un compromis avec la proposition américaine ».
La France ne va pas reculer sur ce dossier
Le secrétaire français a également insisté sur le fait que la France n’allait pas reculer sur ce dossier et mettrait en place cette taxe.
Il a enfin relevé que si les Etats-Unis imposaient finalement ces droits de douane supplémentaires, cela ne serait pas digne d’un comportement d’un allié ou d’un partenaire commercial.
Ce serait « ni bon pour les Etats-Unis, ni pour l’Europe, ni pour les entreprises concernées« , a-t-il enfin opiné.
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