Après la série d’attentat qui a touché la France ces deux dernières années, la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité sont devenues la première préoccupation des Français. La menace terroriste « reste très élevée » en France, estimait récemment le Directeur général de la Police nationale (DGPN) Jean-Marc Falcone. Les services de l’État de lutte contre le terrorisme et la radicalisation restent alors sur le qui-vive pour éviter toute nouvelle attaque, sachant que le risque zéro n’existe pas.
Une augmentation des personnes radicalisées
Car la menace est plus que jamais présente. Pour la seule année 2016, selon une source proche du gouvernement, près de vingt attentats et projets ont été déjoués en France. 418 personnes ayant un lien avec des réseaux terroristes ont été interpelées durant l’année. En septembre, le Premier ministre dévoilait les chiffres de la lutte contre le terrorisme et la tâche est immense. Selon lui, le nombre de personnes radicalisées est passé de 10 000 à 15 000 en quelques mois et plusieurs individus solitaires ou membres d’un réseau jihadistes ont été identifiés par les services de renseignement. Certaines d’entre elles ont quitté le territoire (près de 700 jihadistes français et résidents en France combattent actuellement en Irak et en Syrie dans les rangs de Daech) posant la question de leur retour sur le territoire dans les prochains mois, les prochaines années.
Selon Jean-Marc Falcone, les services de renseignement français analysent quotidiennement l’état de la menace. Elle reste très élevée en France et dans les pays européens participant à la coalition contre Daech. Il explique qu’après les dernières attaques la nécessité de « mettre en place un dispositif de sécurité de haute intensité, à la fois actif et passif, sur les grands rassemblements ».
Pour Jean-Louis Bruguière, ancien magistrat spécialisé dans l’antiterrorisme de 1981 à 2007, « les périodes électorales sont toujours en démocratie des périodes de fragilité réelle ou ressentie par nos adversaires qui cherchent à en tirer un avantage opérationnel ». Un avis pessimiste partagé par Marc Trévidic, juge antiterroriste de 2006 à 2015 : « Ce que je crains, c’est qu’il y ait des attaques pendant la présidentielle en France. Je vois mal comment on éviterait des attentats, parce qu’ils vont profiter de cette situation chez nous, qui provoquerait des répercussions énormes. » Il prévient que plusieurs actions sont menées pendant que quelque chose de plus gros est en train de se préparer.
Dans ce contexte, les mesures de prolongation de l’état d’urgence jusqu’aux présidentielles sont les meilleures garanties pour prévenir du prochain attentat. La présence de militaires et de policiers sur les lieux publics a un effet dissuasif sur les individus solitaires et peu préparés voulant passer à l’acte. Les réquisitions administratives, la fermeture de sites de propagande, etc. permettent aux autorités d’avoir plus de leviers pour protéger les Français, même s’il faut se prémunir de toute dérive autoritaire.
Comme on l’a vu sur plusieurs scènes des attentats, la clairvoyance et le courage de certains citoyens ont aussi permis des interpellations majeures ou de réduire l’impact meurtrier des attaques. Le risque zéro n’existent pourtant pas, mais il tient aux services du gouvernement et aux citoyens avisés de rester vigilants pour garantir la sécurité et l’unité du pays.
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