Mila, une adolescente de 17 ans, est régulièrement menacée de mort, via les réseaux sociaux, depuis janvier 2020, date à laquelle elle a critiqué l’Islam sur son compte Instagram en réponse aux insultes sur son homosexualité. Mais parmi les dernières menaces en date, l’une a été filmée et simule un égorgement avec une feuille de boucher, le tout accompagné d’intimidations verbales à l’encontre de Mila et de sa mère. L’individu a été interpellé et condamné à trois ans de prison dont un an et demi ferme avec mandat de dépôt.
Une « réponse forte »
L’individu qui a posté la vidéo mimant un égorgement, à l’encontre de Mila, a été identifié et interpellé dans le Gers. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que Mila ne connaissait pas cet individu. Les parents de la jeune femme ont déposé plainte. Placé en garde à vue mercredi, l’individu, âgé de 23 ans, a été jugé hier en comparution immédiate pour « menaces de mort réitérées », par le tribunal d’Auch (Gers). Il écope de trois ans d’emprisonnement dont un an et demi ferme avec mandat de dépôt, soit le double de ce que demandait le Ministère public, révèle France Bleu, qui précise qu’il a été emprisonné à l’issue de son procès.
?? Gers. Menaces de mort et de viol contre la jeune Mila : première condamnation en France https://t.co/VzvZ6vsLmq
— Revue de presse Police & Réalités (@PoliceRealites) October 1, 2020
Me Éric Mathias, l’avocat de Mila, se dit satisfait de cette « réponse forte », puisque la peine appliquée est plus élevée que celle demandée par le parquet. De plus, ajoutée à cette comparution immédiate, cela devrait permettre d’« empêcher des personnes qui pourraient à leur tour intimider selon les mêmes procédés, de s’engager dans la voie du mimétisme. C’est une façon de les tenir en respect », selon l’avocat, ainsi que le rapporte encore France Bleu. Il ajoute : « Et je pense que c’est un premier soulagement – un bien mince soulagement – parce que la vie continue chaque jour durant pour Mila et sa famille, l’affaire d’une claustration permanente et d’une crainte, celle d’être attaquées, violentées à n’importe quel moment. Mais c’est déjà ça. »
Malgré d’autres condamnations d’agresseurs, Mila craint pour sa sécurité
Mila, qui reçoit tous les jours des « menaces de mort essentiellement », ainsi qu’elle l’avait confié à un gendarme de la brigade de recherches de Vienne (Isère) fin août, avait déposé plainte pour une autre agression. En effet, alors qu’elle se trouvait en plein séjour linguistique à Malte, un homme de nationalité algérienne avait proféré des menaces à l’encontre de la jeune femme : « Sur Allah et le Coran : je vais te buter, je vais te tuer ! Que je te revoie pas sinon je vais t’étrangler ! On va te violer dans une cave, je vais violer ta mère ! » avait vociféré l’agresseur, qui disposait d’une carte de séjour en France, relate Le Point. La justice maltaise l’avait condamné deux jours après l’agression à un an de prison avec sursis. Malgré cela, l’adolescente craignait d’être de nouveau harcelée par cet individu. C’est la raison pour laquelle elle avait déposé plainte le 28 août. « Il y a tellement de gens qui veulent ma mort », avait-elle déclaré au gendarme ce jour-là.
Cette jeune fille s’en était pris à l’#Islam sur Instagram #Mila #Gershttps://t.co/BctmCVHXYD
— France Bleu Occitanie (@bleuoccitanie) October 1, 2020
L’hebdomadaire précise également que trois mineurs avaient, juste après la publication de Mila sur Instagram en janvier, gravement menacé la jeune femme et divulgué ses coordonnées sur les réseaux sociaux. Ces trois adolescents sont toujours mis en examen et sous contrôle judiciaire pour « menaces de mort », « envoi réitéré de messages malveillants », « vol et recel de données informatiques » et « usurpation d’identité ».
La vie de Mila est désormais un parcours du combattant. Coupée de ses proches, elle est désormais interne dans un établissement sécurisé mais craint toujours pour sa sécurité, ainsi qu’elle l’a également déclaré au gendarme lors de son dépôt de plainte le 28 août.
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