Depuis le 1er novembre 2019, toutes les cantines scolaires, de la maternelle au lycée, doivent servir un repas végétarien par semaine, c’est la loi. Cependant, les habitants de la Lozère, terre d’élevage, refusent cette décision.
« Ces enfants sont pour les trois-quarts issus du monde agricole, ceux qui ne sont pas issus du monde agricole travaillent à côté mais dépendent du monde agricole, très attachés à la viande », rapporte Xavier Poudevigne, maire de Malbouzon, à France 3.
À la suite de ces constatations et en accord avec les familles, celui qui est aussi éleveur bovin a décidé de refuser d’appliquer cette loi dans sa commune.
Dans le pays de la race Aubrac, un repas sans viande serait un non-sens, selon Évelyne Perret, qui prépare les repas des 13 écoliers de Malbouzon : « Moi, j’aimerais bien qu’ils mangent les produits du pays quand même. »
Les cantines de Lozère résistent aux menus végétariens, imposés par la loi https://t.co/xs2kI5qZay pic.twitter.com/u3J6LtB3DL
— France 3 Occitanie (Toulouse) (@France3MidiPy) 7 janvier 2020
Le maire s’inquiète que le régime alimentaire des enfants soit déséquilibré : « Ils arrivent le soir, ils goûtent, ils vont faire un petit souper qui, souvent l’hiver, est de la soupe avec un laitage, donc si on ne leur offre pas de la viande à midi, ou un poisson, ils vont passer des journées entières sans manger de protéines. »
La position du maire de Malbouzon est aussi celle des chambres consulaires de la Lozère qui conseillent : « Les trois chambres consulaires encouragent tous les maires et élus en charge de la restauration de nos plus jeunes de répondre aux objectifs de la loi, à savoir une alimentation saine, durable et accessible, tout en n’imposant pas de repas végétarien comme plat unique », rapporte l’hebdomadaire agricole Le Réveil Lozère.
De son côté, le vice-président de la Chambre d’agriculture de Lozère, Julien Tuffery, reconnaît qu’on peut trouver ses protéines d’une autre manière, mais qu’il ne s’agit pas d’une démarche intéressante au niveau environnemental : « Aujourd’hui, il vaut mieux manger de la viande produite localement, abattue localement, transformée localement et cuisinée localement que du soja importé du Brésil, tout simplement. »
Le Cantal résiste aussi
La Lozère n’est pas le seul département à s’opposer à cette loi. En novembre dernier, France Bleu rapportait que le Cantal, autre terre d’élevage, refusait également les menus végétariens dans les cantines.
#Cantal : le président du Conseil départemental ne veut pas de menu végétarien dans les cantines#AuvergneRhôneAlpes #cantine #restaurationcollectivehttps://t.co/5cPGmSaTeE
— Chantal Pisey ? (@enflammee) 19 novembre 2019
« Ce n’est pas aux cantines de sensibiliser les enfants au végétarisme. C’est aux parents de le faire. De plus, pour certains enfants, la cantine est le seul endroit où ils peuvent manger de la bonne viande. Et le Cantal est une terre d’élevage ! […] Nous privilégions[…] le circuit court de qualité », avait déclaré Bruno Faure, président du Conseil départemental du Cantal.
« Le Cantal est une terre d’élevage de qualité, avec une viande produite avec de l’herbe », avait-il ajouté auprès de France 3. « Il faut soutenir nos agriculteurs dont la situation économique est fragile. »
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