La Croatie élit sa présidente ou son président dimanche lors d’un scrutin qui s’annonce serré.
Voici cinq choses à savoir de l’ancienne République yougoslave devenue indépendante en 1991 et qui a rejoint les rangs de l’Union européenne en 2013.
Comme bon nombre de ses voisins balkaniques, la Croatie fait face à l’émigration massive de ses habitants qui partent chercher une vie meilleure dans des pays d’Europe plus riches, mais qui veulent aussi fuir la corruption.
Émigration massive des habitants
L’adhésion à l’UE a facilité et accéléré l’émigration. Aujourd’hui, 15,4% de la population active vit dans un autre pays européen, soit la proportion la plus forte derrière la Roumanie, selon Eurostat.
Depuis 2013, 190.000 personnes sont parties selon les statistiques officielles, mais les spécialistes estiment qu’en réalité 300.000 habitants manquent à l’appel.
L’économie, fortement dépendante du tourisme, manque de bras et compte sur des migrants venus de la région (Bosnie, Serbie, Kosovo…) pour fonctionner.
Mais la Croatie observe en même temps une ligne dure face aux migrants venus du Moyen-Orient, d’Afrique ou d’Asie et qui tentent de rentrer sur son territoire en provenance de la Bosnie. La plupart d’entre eux veulent continuer leur chemin vers l’ouest et d’autres pays européens.
La police croate est régulièrement accusée de maltraiter les migrants, ce que dément Zagreb.
La Croatie produit des champions
Petit pays de 4,2 millions d’habitants, la Croatie produit un nombre impressionnant de champions.
Ses footballeurs sont parvenus en finale de la Coupe du monde 2018 avant de s’incliner devant la France.
La Croatie compte aussi des waterpolistes ou des handballeurs champions olympiques et champions du monde.
Elle a également des basketteurs légendaires, comme Drazen Petrovic ou Toni Kukoc, des tennismen comme Goran Ivanisevic et aujourd’hui Marin Cilic, des athlètes comme Blanka Vlasic. Et malgré l’absence de très hautes montagnes, contrairement à sa voisine slovène, elle a des champions de ski alpin, comme Janica et Ivica Kostelic.
6.000 kilomètres de côtes et des sites pour tourismes
Avec plus de 1.000 îles et îlots disséminés dans l’Adriatique, face au continent, la Croatie compte près de 6.000 kilomètres de côtes. Plus de 20 millions de touristes visitent chaque année le pays, ce qui apporte au pays un cinquième de son Produit intérieur brut (PIB).
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— franceinfo plus (@franceinfoplus) May 31, 2017
Certains sites sont victimes de leur succès et d’un trop plein de touristes, à l’instar de Dubrovnik, l’ancienne cité-Etat commerçante de Raguse ceinte de magnifiques remparts. Déjà submergé par les croisiéristes, le site inscrit au patrimoine de l’Unesco a connu un afflux supplémentaire depuis que des scènes de la série « Game of Thrones » y furent tournées à partir de 2011.
D’autres sont attirés par des joyaux comme l’Istrie intérieure, le massif de Velebit, la Krka, ou encore les lacs de Plitvice.
La Croatie est aussi le pays du « prsut », jambon fumé local, premier produit du pays à avoir reçu le label européen d’origine contrôlée, de la truffe d’Istrie, de nombreux vins ou plats de poissons. La soupe de poissons, la « gregada », n’a rien à envier à la bouillabaisse marseillaise.
Ces chiens au pelage blanc tacheté de noir ou de marron doivent leur célébrité au dessin animé de Walt Disney « Les 101 Dalmatiens » (1961). Leur origine est à chercher sur la côte dalmate. Dès le XVIe siècle, on retrouve des traces écrites dans les archives des églises et des peintures les représentant.
Conserve sa monnaie, la « kuna »
La Croatie n’est pas encore dans la zone euro et conserve sa monnaie, la « kuna », adoptée en 1994, pendant la guerre d’indépendance, pour remplacer le dinar.
Ce mot désigne aussi une martre. La fourrure de ce petit carnivore était en effet utilisée comme monnaie d’échange au Moyen Âge.
Ce choix avait toutefois suscité une polémique: la « kuna » était la monnaie choisie par le régime pronazi oustachi durant la Seconde Guerre mondiale.
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