Postés dans les rues toulousaines afin de prévenir les débordements après la victoire des Fennecs, les policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) ont remarqué un individu au comportement troublant.
Dans la nuit du 17 au 18 juillet, une jeune femme de 36 ans avait été sauvagement agressée alors qu’elle regagnait son domicile situé dans le quartier des Minimes, à Toulouse. Transportée à l’hôpital Purpan dans un état d’urgence absolue, elle présentait des blessures d’une extrême gravité, son agresseur lui ayant tranché la gorge « de part en part, de la veine jugulaire à la carotide en passant par le larynx », avant de lui transpercer le thorax et le myocarde. Elle avait également été touchée au foie.
Si les policiers de la Brigade criminelle de répression et d’atteinte aux personnes (BCRAP) avaient rapidement interpellé un premier suspect, celui-ci avait fini par être relâché, son ADN ne correspondant pas à celui retrouvé sur la scène de l’agression.
« Un homme dont le comportement a paru très vite particulier »
Selon La Dépêche, un second suspect d’origine africaine a finalement été appréhendé dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 juillet.
« La qualité des investigations menées pendant 48 heures par les enquêteurs de la sûreté départementale et l’attention des membres de la brigade anticriminalité ont permis l’arrestation d’un suspect. Un homme dont le comportement a paru très vite particulier », a déclaré Dominique Alzeari – procureur de la République de Toulouse – ce lundi.
« Ce travail de fond, notamment sur les images de vidéosurveillance, a permis de tracer la route du suspect qui, depuis la gare Matabiau, a pris un train pour se rendre à Limoux où il possède un logement. Puis il est revenu à Toulouse et c’est là qu’il a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi », a ajouté M. Alzeari. « Cet homme n’a pas de réel passé judiciaire, mais son passage à l’acte, extrêmement violent, est inquiétant », poursuit le procureur.
Il déambule au milieu des supporteurs algériens en criant : « Allahu akbar ! »
Arrêté « au milieu des supporteurs algériens survoltés » par la victoire des Fennecs en finale de la Coupe d’Afrique des nation (CAN), le suspect faisait mine de prier en criant : « Allahu akbar ! » selon les journalistes de La Dépêche. D’après le quotidien régional, il aurait également pris l’initiative d’expliquer aux policiers « comment il avait tué sa femme ». Des propos suffisamment troublants pour convaincre les agents de la BAC de l’appréhender.
En outre, le suspect était muni d’un sac à dos correspondant à celui dont était équipé l’individu recherché le soir de l’agression, un détail vestimentaire dont la description avait été diffusée aux forces de l’ordre et qui aura permis de faire le lien avec l’homme interpellé pendant les célébrations des supporteurs algériens.
Après plusieurs opérations ayant permis de stabiliser son état, la victime est finalement sortie du coma artificiel dans lequel les praticiens de l’hôpital Purpan l’avaient plongée. Ce lundi, Dominique Alzeari a confirmé que son pronostic vital n’était plus engagé. La jeune femme a raconté aux enquêteurs qu’elle avait croisé son agresseur vers 2h30 dans la nuit du 17 au 18 juillet.
Médecin anesthésiste, elle regagnait son domicile et s’apprêtait à retrouver son mari et ses deux enfants de deux et cinq ans. Après avoir échangé quelques mots avec la victime chemin Linières, le suspect serait soudain devenu très agressif et aurait sorti un couteau avant de la poignarder à plusieurs reprises.
Mis en examen pour « tentative d’homicide volontaire » et placé en détention provisoire le 21 juillet, il a donné des explications confuses aux enquêteurs. « Des expertises pendant l’instruction devront éclairer ce geste », conclut le procureur de la République de Toulouse.
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