Des mères américaines se mobilisent pour venir en aide aux enfants en Syrie

« Elles savent qu'elles ne sont pas oubliées. Elles savent qu'il y a des gens qui pensent à eux et qui s'efforcent constamment de les aider »

22 août 2018 02:49 Mis à jour: 22 août 2018 02:49

Il y a environ deux ans, alors que les médias du monde entier diffusaient des images dévastatrices de la Syrie en pleine guerre civile, Michelle Taylor, résidente de l’Illinois, aux États-Unis, n’en pouvait plus de voir des enfants qui souffrent.

« À l’époque, mon fils avait 2 ans et je voyais son visage sur chaque enfant [à la télévision] », a confié Michelle Taylor à Epoch Times.

Elle a commencé à chercher des moyens de leur venir en aide et de défendre leur cause. Au début de 2017, peu après la chute d’Alep, les médias ont commencé à montrer les conditions dans lesquelles vivaient les civils en exode, fuyant la ville.

À l’époque, elle était enceinte de son deuxième enfant et ne pouvait s’empêcher de penser aux mères syriennes et à leurs enfants.

« Je ne pouvais pas m’imaginer être à leur place », a dit Michelle, 34 ans.

Des décombres à Douma, à l’est de Demascus, après une attaque aérienne du régime. (ABD DOUMANY/AFP/Getty Images)

Par le biais des médias sociaux, Michelle Taylor s’est liée à trois autres mères qui vivaient aux États-Unis et qui partageaient la même sensibilité qu’elle. Ensemble, elles ont commencé à militer en faveur du respect des droits des civils et des familles syriennes.

L’été dernier, Michelle, en collaboration avec Nabila Ali, Priti Bansal et Wendy Widom, a entrepris une ambitieuse campagne de collecte de fonds pour envoyer des « boîtes pour bébés » aux mères déplacées et à leurs jeunes enfants, en Syrie.

Elles ont appelé leur campagne « Parcelle d’Amour ».

Michelle Taylor avec son fils Maxwell, âgé de 4 ans, et sa fille Edith, âgée de 16 mois. (Avec l’aimable autorisation de Michelle Taylor)

Faire une différence

Les femmes ont pu recueillir 108 215 € (124 000 $ US), principalement par le biais des médias sociaux, pour acheter et livrer 1 500 boîtes de fournitures aux camps de réfugiés en Syrie. Les boîtes contenaient des vêtements, des couvertures, des articles de bain et de premiers soins, un berceau et une préparation pour nourrissons.

Afin de livrer les boîtes pour bébés en Syrie, les femmes se sont associées à la Heroic Hearts Organization, basée dans l’Illinois. L’organisation avait des équipes sur le terrain et pouvait livrer les boîtes dans les centres de maternité et les camps de réfugiés.

« C’est vraiment impressionnant de voir les liens qui se tissent entre les gens et la façon dont ils collaborent pour un projet comme celui-ci », a relevé Michelle.

(G) Nabila Ali avec ses filles Saniyah, 11 ans, et Zaynah, 9 ans. (D) Priti Bansal. (Avec l’aimable autorisation de Nabila Ali et Priti Bansal)

Après la campagne menée l’an dernier, les femmes ont appris par le biais des médecins sur le terrain comment elles pouvaient continuer d’aider.

Les médecins leur ont suggéré de continuer à envoyer ces boîtes. Non seulement aidaient-elles ces bébés à survivre, mais elles avaient aussi un impact psychologique positif sur les familles déplacées.

Pour les mères syriennes, ces boîtes signifiaient aussi qu’il y avait, à l’autre bout du monde, des mères, comme elles, qui se souciaient de leur sort et qui étaient déterminées à les aider.

« Elles savent qu’elles ne sont pas oubliées. Elles savent qu’il y a des gens qui pensent à eux et qui s’efforcent constamment de les aider », a déclaré Ali, 41 ans, à Epoch Times.

L’effort de ces femmes a réellement porté fruit !

Un bébé syrien dans un berceau portatif fourni par le projet Parcelle d’amour. (Avec l’aimable autorisation de Heroic Hearts Organization)

Poursuivre la mission

Le groupe s’est également associé à une deuxième organisation, Save the Syrian Children, afin de mieux cibler les régions les plus nécessiteuses et de les approvisionner.

Cette année, l’objectif du quatuor est d’amasser suffisamment de fonds pour expédier 2 000 boîtes pour bébés. Après les efforts de l’an dernier, les mères se sont senties gratifiées de leur mission.

« J’ai eu l’impression d’avoir donné du pouvoir à quelqu’un. Nous avons aidé des personnes, des personnes qui sont sans voix, mais pour une fois, nous leur avons donné une voix », a dit Priti Bansal à Epoch Times.

« Nous espérons pouvoir aider davantage, parce qu’en réalité, ce que nous avons fait n’était qu’une goutte d’eau dans l’océan. »

Le contenu d’une boîte du projet Parcelle d’Amour. (Avec l’aimable autorisation de Heroic Hearts Organization)

Cette année, le plus grand défi n’est pas la logistique, mais plutôt la sensibilisation du public à la crise humanitaire qui continue.

« La Syrie est, une fois de plus, tombée dans la banalité des nouvelles quotidiennes », a déploré Michelle Taylor. « Faire en sorte que les gens continuent de se préoccuper [de cette région]… c’est maintenant notre plus grand défi. »

Mais, étant toutes des femmes extrêmement passionnées par leur cause, impossible d’abandonner.

« Ces enfants sont nos enfants. Lorsque je les vois, je ne les considère pas comme les enfants de quelqu’un d’autre », a dit Michelle, avec émotion. « Devenir mère, c’est aussi devenir solidaires entre soeurs… Pas question de les laisser tomber ! »

Pour faire un don au projet, visitez le site : https://campaign.hchearts.org/parceloflove

Une mère syrienne berce son bébé vêtu d’une tenue fournie dans un colis d’amour. (Avec l’aimable autorisation de Heroic Hearts Organization)

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