Angela Merkel a estimé samedi que l’Allemagne était en mesure d’atteindre le plein emploi d’ici 2025, un objectif phare de la chancelière allemande désormais entrée de plain-pied dans la campagne des législatives de septembre.
Des efforts dans l’accompagnement des chômeurs de longue durée
« Nous nous sommes fixés le plein emploi pour 2025, c’est à dire un taux de chômage sous les 3%, et je crois que l’on peut y arriver », a affirmé la dirigeante chrétienne-démocrate lors de son premier discours de campagne à Dortmund (ouest). Ce point figure au programme économique de l’Union conservatrice CDU-CSU énoncé dans ses grandes lignes début juillet. La chancelière a souligné que pour parvenir au plein emploi, les efforts seraient renforcés dans l’accompagnement des chômeurs de longue durée (au-delà d’un an, ndlr) dont le nombre dépasse le million en Allemagne.
Dans un pays qui doit faire face à un afflux de retraités sur fond de population vieillissante, donner du travail à la quasi-totalité des actifs allemands est perçu par Mme Merkel comme « la possibilité » en vue de ne pas devoir à terme baisser le niveau des pensions de retraites en même temps que les cotisations devraient remonter.
Un taux de chômage de 5,7%
La chancelière, tout juste rentrée de vacances, a globalement défendu son action à la tête du pays, alors que le nombre des sans-emploi est passé de plus de 5 millions lors de son arrivée au pouvoir en 2005 à environ 2,5 millions aujourd’hui, soit un taux de chômage se situant en juillet à 5,7% de la population active. « Nous avons aujourd’hui 44 millions d’actifs en Allemagne. Ce sont vraiment de très bons chiffres », s’est-elle félicitée. La défenseure de l’économie sociale de marché a par ailleurs justifié l’intervention de la politique pour réguler le marché du travail et éviter ainsi des abus, comme dans le travail intérimaire, a-t-elle souligné devant l’aile sociale de la CDU, qui organisait le meeting de Dortmund.
Angela Merkel est bien partie pour décrocher le 24 septembre un quatrième mandat à la tête de la première économie d’Europe. L’alliance CDU-CSU est créditée de 37 à 40% des suffrages, quand le Parti social démocrate navigue entre 23 et 25%. Son chef Martin Schulz a cherché à ce jour à se démarquer de sa rivale, multipliant notamment les propositions contre les inégalités sociales, mais sans parvenir encore à remonter son handicap.
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