La chancellerie allemande a tenté de dissiper les inquiétudes jeudi après qu’Angela Merkel, 64 ans, a été prise d’une crise de tremblements en public pour la deuxième fois en moins de 10 jours.
Mme Merkel a pu partir jeudi pour le Japon, où se réunit à Osaka un sommet du G20, après un passage par le Bundestag. Dans la matinée, la chancelière, au pouvoir depuis 2005, avait été prise en public de tremblements lors de la cérémonie officielle de prise de fonction de la nouvelle ministre de la Justice, Christine Lambrecht, au château de Bellevue à Berlin, résidence du président Frank-Walter Steinmeier.
La crise a duré environ deux minutes, a observé un photographe de l’agence de presse allemande dpa sur place. Semblant vouloir en contrôler les tremblements, la chancelière allemande, qui aura 65 ans le mois prochain, a croisé ses bras lors du discours du président Steinmeier, selon des images diffusées à la télévision allemande.
Les tremblements se sont arrêtés quand elle a pu faire quelques pas. « Il n’y a pas d’annulations de rendez-vous pour aujourd’hui et demain, la chancelière va bien, elle se rend comme prévu en avion à Osaka », a rassuré dans la foulée la chancellerie.
La chancelière est bien partie peu après au Japon pour assister au sommet du G20 où le programme s’annonce chargé, avec « de nombreux entretiens bilatéraux avec d’autres dirigeants prévus », a renchéri sur Twitter son porte-parole, Steffen Seibert.
A son retour en Europe l’attend dimanche un sommet européen, le troisième en un mois, qui s’annonce décisif: les dirigeants vont devoir s’entendre sur un nom pour le poste de président de la Commission, et plus largement sur toute une série de postes clés.
Mme Merkel, qui prendra sa retraite politique au plus tard à la fin de son mandat en 2021, est toujours accompagnée d’un médecin et d’un auxiliaire médical du service de santé du ministère fédéral des Affaires étrangères lorsqu’elle se rend en avion à des sommets internationaux ou mène des visites d’État.
Une crise semblable de tremblements, bien plus impressionnante, l’avait touchée lors d’une cérémonie officielle le 18 juin avec le nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « J’ai bu au moins trois verres d’eau, c’est ce qui m’a manifestement manqué et à présent je me sens très bien », avait-elle ensuite déclaré.
Ces tremblements avaient ainsi été mis sur le compte de la déshydratation et de la chaleur. Jeudi, la température était cette fois clémente à Berlin, inférieure à 30 degrés, notaient des médias allemands. « Angela Merkel est connue pour être presque infatigable », a écrit sur son site le quotidien le plus lu d’Allemagne, Bild.
Victime d’une fracture de l’anneau pelvien en 2013 après une chute à ski de fond, elle avait caché durant des semaines la douleur avant finalement de consulter sous un fausse identité dans un hôpital berlinois. Mais après ces tremblement, « des questions sur sa santé se posent », ajoutent le quotidien le plus lu d’Allemagne, dans un article intitulé « Inquiétude pour la chancelière ».
En cas d’empêchement, elle serait remplacée par le social-démocrate Olaf Scholz, ministre des Finances qui dispose du titre de vice-chancelier de l’actuel gouvernement de coalition. Il serait chargé, selon l’article 69 de la Loi fondamentale, d’expédier les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau chef du gouvernement par le parlement.
D’autres médias allemands préféraient citer la chaîne américaine CNN notant que la chancelière avait « relancé les doutes sur son état de santé ». Mme Merkel avait déjà fait un malaise en décembre 2014. Elle avait subi une baisse de tension durant une interview. L’enregistrement avait été brièvement interrompu et son entourage avait également expliqué que c’était lié à la déshydratation.
E.T. avec AFP
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