Deux avions Rafale de l’armée de l’air sont entrés en collision mercredi en Lorraine, au sud-ouest de Nancy, et deux pilotes, un élève et son instructeur, sont portés disparus tandis qu’un troisième, qui a pu s’éjecter, est sain et sauf.
Deux avions de chasse de l’Escadron transformation Rafale de la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) sont entrés en collision, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée de l’Air et de l’Espace à Paris.
Le pilote d’un des deux appareils s’est éjecté avant l’impact. Il est hors de danger. Selon le quotidien régional L’Est Républicain, il est « blessé » mais « conscient ». En revanche l’instructeur et l’élève pilote qui se trouvaient dans le second appareil étaient toujours portés disparus en début d’après-midi, a ajouté l’armée. « On est toujours à la recherche du deuxième équipage », a déclaré celle-ci.
« Un accident de deux Rafale de l’Escadron de transformation Rafale 3/4 Aquitaine a eu lieu en Meurthe-et-Moselle. Un des pilotes a été retrouvé, il est sain et sauf. Les recherches sont toujours en cours. Merci à nos forces armées ainsi qu’aux gendarmes mobilisés dans les recherches et pour sécuriser la zone », a indiqué sur X le ministre démissionnaire des Armées, Sébastien Lecornu.
Un accident de deux Rafale de l’Escadron de Transformation Rafale 3/4 « Aquitaine » a eu lieu en Meurthe et Moselle.
Un des pilotes a été retrouvé, il est sain et sauf. Les recherches sont toujours en cours. Merci à nos forces armées ainsi qu’aux gendarmes mobilisés dans les…
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) August 14, 2024
« Le centre opérationnel départemental a immédiatement été activé et le plan SATER (sauvetage aéroterrestre) engagé en appui des forces militaires », a indiqué de son côté la préfecture de Meurthe-et-Moselle dans un communiqué.
« Des opérations de recherche des pilotes ont été engagées par le groupement de gendarmerie départementale, le service départemental d’incendie et de secours, l’office national des forêts et l’ADRASEC (fédération nationale des radioamateurs au service de la sécurité civile) », a-t-elle ajouté, précisant que l’accident s’était produit « dans le secteur de Colombey-les-Belles », au sud-ouest de Nancy.
« L’autorité militaire communiquera sur les causes de l’accident », a relevé la préfecture.
« On a entendu un gros bruit »
L’armée a précisé à l’AFP que tous les pilotes concernés étaient de nationalité française. Des pilotes ukrainiens sont actuellement formés en France, mais sur la base de Cazaux (sud-ouest) et uniquement sur des chasseurs Alpha-Jet.
« On a entendu un gros bruit, vers 12h30 peut-être. On entend souvent les avions passer, mais ça n’était pas le passage du mur du son, ça n’avait rien à voir », a indiqué à l’AFP Patrice Bonneaux, adjoint au maire de Colombey-les-Belles.
« C’était un bruit bizarre, un bruit de percussion. J’ai supposé que deux avions s’était accrochés, mais on n’y croyait pas », a-t-il ajouté, précisant qu’un cordon de gendarmerie avait été dressé sur une route départementale en bordure de forêt.
Aujourd’hui, vers 12h30, 2 avions #Rafale de l’escadron de transformation Rafale (ETR) de la base aérienne 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne) sont entrés en collision au retour d’une mission de ravitaillement en Allemagne.
— Armée de l’Air et de l’Espace (@Armee_de_lair) August 14, 2024
Des enquêtes de sécurité et judiciaires sont ouvertes pour faire la lumière sur les raisons de cet #accident.
— Armée de l’Air et de l’Espace (@Armee_de_lair) August 14, 2024
L’escadron de transformation #Rafale a pour mission principale la formation des pilotes et des navigateurs des forces armées françaises. pic.twitter.com/aLuCMObpTa
— Armée de l’Air et de l’Espace (@Armee_de_lair) August 14, 2024
Des accidents rares
Les accidents impliquant des Rafale sont relativement rares. Le 7 décembre 2007, un Rafale non armé s’était écrasé près de Neuvic (Corrèze) après une chute en piqué de 4.000 mètres. L’enquête avait conclu à un phénomène de « désorientation spatiale » du pilote.
Et le 24 septembre 2009, un accident entre deux avions s’était produit alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre le porte-avions Charles-de-Gaulle, à l’issue d’un vol d’entraînement et d’un essai de catapultage à masse maximale. L’un des pilotes avait péri dans l’accident.
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