L’accès à la forêt de Pulnoy avait déjà dû être interdit de façon temporaire l’année dernière.
Située à proximité de la ville de Nancy, la forêt de Pulnoy vient d’être interdite au public « pour une durée indéterminée » après la publication d’un arrêté municipal le jeudi 30 mai.
La décision du maire de la commune est liée à la présence de déjections humaines « qui souillent les bois et suscitent des craintes pour la sécurité sanitaire des promeneurs », rapporte le journal 20 minutes.
« Il y en a partout sur le parking et aux alentours, avec la chaleur, l’odeur est insoutenable », a expliqué Gilbert Nicola – premier adjoint au maire de Pulnoy – aux journalistes du quotidien national.
Au mois de septembre 2018, la municipalité avait d’ailleurs déjà pris la décision d’annuler une fête locale devant se dérouler dans la forêt pour le même problème. « Nous avions fermé le site un mois environ », souligne M. Nicola.
La mairie de Pulnoy affirme que de nouvelles déjections humaines apparaissent désormais « quotidiennement » sur le site forestier, ajoutant que la forêt voisine de Saulxures-lès-Nancy serait victime du même phénomène.
« Nos services n’ont pu que constater l’ampleur de la catastrophe »
Présidente du groupe « Majorité régionale » au conseil régional du Grand Est, Valérie Debord (Les Républicains) estime que le problème est lié à l’aire installée depuis deux ans sur les communes voisines d’Essey-lès-Nancy et de Saulxures-lès-Nancy pour les « gens du voyage » : une notion administrative créée pour désigner les communautés itinérantes et suffisamment vague pour éviter de « stigmatiser » des populations généralement d’origine rom.
« J’étais dubitative au départ, mais nos services n’ont pu que constater l’ampleur de la catastrophe », a expliqué Mme Debord aux journalistes de 20 minutes. « Les bois sont devenus des toilettes à ciel ouvert, c’est répugnant », poursuit l’élue avant de préciser que l’aire destinée aux gens du voyage est pourtant équipée de sanitaires.
« Ce type de comportements ne sera plus toléré »
Une situation qui a poussé Valérie Debord à saisir la préfecture en compagnie d’autres élus locaux, dont la maire de Pulnoy Michelle Piccoli. « Des contreventions seront dressées à ceux qui se permettent de souiller la nature », confie l’ancien porte-parole des Républicains.
« Nous avons aussi demandé aux pasteurs qui ont en charge ces communautés de faire passer le message auprès des concernés : ce type de comportements ne sera plus toléré », ajoute la quadragénaire.
Dans un courrier adressé au directeur de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle, Mme Piccoli a demandé aux représentants de l’État dans le département de prendre des mesures concrètes permettant de garantir le « respect » et le « rétablissement de l’ordre républicain » au sein de la forêt de Pulnoy.
« Un Pulnéen est tombé cet après-midi sur un individu en train de déféquer au bord d’un chemin de promenade. Les beaux jours arrivant, les enfants des écoles sont amenés à se rendre en forêt pour des observations. Que se passera-t-il quand ils verront des individus en train de déféquer ? », conclut l’édile.
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