Meurtre de Khashoggi: Berlin va imposer des sanctions à 18 citoyens saoudiens

19 novembre 2018 11:50 Mis à jour: 19 novembre 2018 13:27

L’Allemagne a décidé d’imposer des sanctions, notamment d’interdire l’accès à l’espace européen Schengen, à 18 citoyens saoudiens soupçonnés d’être impliqués dans le , a annoncé lundi à Bruxelles son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas. M. Maas, qui s’exprimait à l’occasion d’une réunion des chefs de la diplomatie des pays membres de l’UE, a précisé que ces sanctions avaient fait l’objet d’une « coordination étroite » avec la France et le Royaume-Uni.

Jeudi dernier, les Etats-Unis avaient annoncé des sanctions financières ciblées -incluant un gel de leurs avoirs sur le sol américain contre 17 responsables saoudiens soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre. Parmi les personnes visées figurent des membres de la garde rapprochée du prince héritier Mohammed ben Salmane ainsi que le consul général d’Arabie saoudite à Istanbul Mohammad Al-Otaibi, avait précisé le Trésor américain.

Lundi, Berlin a emboîté le pas à Washington, en annonçant l’interdiction de son territoire à 18 citoyens saoudiens « présumés liés » à l’organisation du meurtre, sans toutefois révéler aucune identité.  « Il y a encore plus de questions que de réponses dans cette affaire », a affirmé Heiko Maas. L’Allemagne va entrer les 18 identités concernées dans le système d’information Schengen (commun à 26 pays européens, ) afin de leur en interdire l’accès, a-t-on précisé au ministère allemand des Affaires étrangères.

Pour ces personnes, l’entrée ne serait possible que si chaque État délivrait explicitement un visa national, selon des diplomates. Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été assassiné le 2 octobre par des agents saoudiens au consulat de son pays à Istanbul. M. Khashoggi, critique du pouvoir saoudien et collaborateur du Washington Post, a été « drogué » et son corps « démembré », selon l’enquête saoudienne qui a toutefois dédouané le prince héritier.

Au total 21 suspects sont détenus, a annoncé le jeudi 15 novembre le bureau du procureur général à Ryad. Leur identité n’a pas été révélée. Onze de ces suspects ont été inculpés et le procureur général a requis la peine de mort à l’encontre de cinq d’entre eux, accusés d’avoir « ordonné et commis le crime » au consulat.

D.C avec AFP

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