Le 5 juillet dernier à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques, Philippe Monguillot, âgé de 59 ans, était roué de coups et grièvement blessé à la tête pour avoir contrôlé le ticket d’un passager et exigé le port du masque pour trois autres. En état de mort cérébrale, il est décédé le 11 juillet.
Les deux hommes accusés d’avoir tué le chauffeur de bus ont été mis en examen pour « homicide involontaire ». Le lundi 31 août, leurs avocats, qui ont en leur possession des images de vidéosursurveillance, ont affirmé que le chauffeur avait été le premier à porter un coup.
Les images des caméras, à l’intérieur et à l’extérieur du bus, « établissent que le chauffeur (…) s’approche des quatre garçons assis à l’arrière et assène, à 19h07, un violent coup de tête au visage de mon client », a affirmé Me Thierry Sagardoytho, confirmant des informations du journal La République des Pyrénées.
Son client âgé de 22 ans, l’un des deux mis en examen, sera entendu mardi 1er septembre pour la première fois sur le fond par la juge d’instruction saisie du dossier, à Bayonne. « On a quelque chose qui a dégénéré mais l’élément intentionnel de donner la mort ne résulte pas des éléments du dossier », a ajouté Me Frédéric Dutin, avocat du second mis en examen pour le même chef, âgé de 23 ans.
Les deux avocats jugent « possible » d’obtenir une requalification des faits en « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et non pas en « homicide involontaire ».
« A la recherche de l’alibi invraisemblable »
Me Alexandre Novion, avocat de la famille de M. Monguillot, a estimé que ces « gens incapables de présenter la moindre compassion » sont « à la recherche de l’alibi le plus invraisemblable pour justifier leur déferlement de haine ». « On a donc un système de défense qui consiste à dire que c’est la victime qui l’a bien cherché », a-t-il ajouté en précisant qu’il n’avait « pas eu accès à ces images ».
Pour les avocats de la défense, le parquet de Bayonne a « fait l’impasse » sur ces images, « versées au dossier depuis le 6 juillet ». Ils ont demandé à la juge d’avoir « accès à l’intégralité des images ».
Deux autres protagonistes ont été mis en examen et écroués pour « non-assistance à personne en danger ».
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