Dans la nuit de samedi à dimanche, à Crépol dans la Drôme, plusieurs individus se sont violemment attaqués à des participants d’une fête organisée par le village. Le bilan est lourd. Plusieurs personnes ont été grièvement blessées et un adolescent de 16 ans, Thomas, est décédé. Toute la classe politique a réagi. Si des macronistes au Rassemblement national, on dénonce une forme de « sauvagerie », l’extrême-gauche et certains médias minimisent et parlent de « rixe ». Ces agressions montrent-elles qu’un cap a été franchi dans « l’ensauvagement » de la société ?
La violence inouïe des attaques
Une rare violence a touché le village de Crépol de 532 habitants, ce week-end. Une bande d’individus s’est incrustée au bal du village, provoquant un conflit entre eux et les participants.
Les assaillants ont blessé au moins une vingtaine de personnes, dont trois à l’arme blanche. L’un des quatre vigiles assurant la sécurité de l’évènement a eu les doigts tranchés. Deux jeunes de 28 ans et 23 ans ont été hospitalisés en « urgence absolue ». Thomas, un autre jeune de 16 ans, victime également d’un coup de couteau est mort des suites de ses blessures dans le transport le conduisant à l’hôpital. « Pour ce qui s’est passé à Crépol, j’y vois la main de l’immigration, vectrice principale de l’insécurité en France », analyse l’avocat, essayiste et président d’Avocats sans frontières Gilles-William Goldnadel, contacté par Epoch Times, ajoutant que « l’arme blanche est assez significative de l’immigration sur le plan statistique ».
Le Dauphiné Libéré a rapporté que des agresseurs auraient déclaré être là pour « planter des blancs ». « C’est pour moi la marque d’un pogrom antiblancs. Le mot pogrom n’est pas tombé du ciel. Dans mon analyse civilisationnelle du drame israélien, j’explique qu’à côté de l’antisémitisme, il y a le racisme antiblancs. La réalité de l’antisémitisme d’aujourd’hui est consubstantielle à ce racisme », poursuit l’avocat et essayiste.
Des réactions politiques et médiatiques diverses
Le drame survenu dans la Drôme a suscité de nombreuses réactions politiques. « Des gens qui n’étaient pas originaires du village ont forcé l’entrée de cette fête. Des coups de couteau sont partis. Ça s’appelle l’ensauvagement » a déclaré lundi soir, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a aussi dénoncé une « faillite générale de notre société ». Même ton du côté d’Éric Ciotti. « Ne laissons pas passer une telle barbarie », s’est exclamé le président des Républicains sur X. Sur le même réseau social, Marine le Pen n’a pas hésité à parler de « véritables razzias dont sont victimes les villages ruraux depuis quelques années », déplorant la mort d’un « gamin ».
Certains responsables politiques de gauche se sont montrés beaucoup moins fermes à l’égard des agresseurs et critiquent une instrumentalisation de l’« extrême-droite ». Interrogé sur LCI ce mardi matin, le député insoumis de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, rejetait le concept d’ensauvagement, préférant parler de « rixes ». « Des rixes de ce type arrivent », a-t-il notamment affirmé. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel a également réagi et accusé des « responsables politiques d’extrême-droite qui se saisissent de ce drame pour en faire un projet politique ».
Chez quelques médias, même rhétorique, où l’on pose la question de la récupération de ces attaques par une partie de l’échiquier politique. « Il y a ce que j’appelle les autorités d’occultation qui veulent tout cacher. Mais maintenant, en raison de l’existence des réseaux sociaux, la « facheuse sphère », ils ne peuvent plus rien dissimuler. Ils peuvent toujours minimiser ou renvoyer dos à dos, ça ne change plus rien puisque le peuple sait », rappelle Gilles-William Goldnadel. « La perversion intellectuelle de l’extrême-gauche fait que si c’est Nahel, il n’y a pas d’instrumentalisation, mais si c’est Thomas alors là, il y a effectivement une instrumentalisation qui va être analysée comme étant le pain béni de l’extrême-droite », ajoute l’avocat.
Un cran supplémentaire dans l’ensauvagement de la société ?
Les tristes événements qui se sont déroulés dans le village de Crépol il y a quelques jours soulèvent une question. Avons-nous franchi un énième palier dans l’ensauvagement de la société française ? Le monde rural ne semble plus échapper à ces types d’attaques qui touchent traditionnellement davantage les grandes villes. Dans une tribune publiée en 2021 dans le Figaro, le délégué général de l’Institut pour la justice Pierre-Marie Sève, analysait les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur sur le niveau de la délinquance en 2020. Il faisait alors état d’une forte augmentation de la violence dans presque tous les départements français. Il mentionnait notamment une hausse de 8 % des violences en 2020 par rapport à 2019 dans les zones sous la responsabilité des gendarmes. Le bilan du ministère indiquait aussi que les hausses les plus spectaculaires avaient été constatées dans les départements de la Meuse (+35,4 %), le Tarn (34,2 %), l’Ille-et-Vilaine (+30,7 %) et les Hautes-Alpes (29,4 %). Pour Gilles-William Goldnadel, nous sommes passés à un cran supplémentaire. « Ce qui se limitait à certains territoires, est maintenant nationalisé. Nous ne sommes plus dans le cadre d’une partition », nous confie le président d’Avocats sans frontières.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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