L’inspecteur général Michael Horowitz, dans ses premières remarques publiques après la publication d’un rapport sur l’enquête FISA du FBI, a accusé les hauts responsables du FBI d’avoir fait plusieurs erreurs dans l’obtention de l’autorisation de surveiller Carter Page, un conseiller américain en politique étrangère qui a travaillé sur la campagne électorale de Donald Trump en 2016.
« Nous sommes profondément préoccupés par le fait que tant d’erreurs fondamentales ont été commises par trois équipes d’enquête distinctes et triées sur le volet ; sur l’une des enquêtes les plus délicates du FBI ; après que l’affaire a été portée à l’attention des plus hauts niveaux du FBI ; même si l’information recherchée grâce aux pouvoirs conférés par la FISA était si étroitement liée à une campagne électorale en cours ; et même si ceux impliqués dans cette enquête savaient que leurs actions étaient susceptibles de subir un examen approfondi », a déclaré M. Horowitz dans ses remarques préliminaires.
Le rapport de M. Horowitz a été publié lundi alors que les démocrates à la Chambre ont intensifié leurs efforts de destitution contre le président Trump.
M. Horowitz a conclu que les erreurs constituaient un échec qui mettait en cause la chaîne de commandement du FBI responsable du traitement des demandes de la FISA, y compris les hauts fonctionnaires.
Sen. Ted Cruz: “A lawyer at the FBI creates fraudulent evidence, alters an email that is in turn used as the basis for a sworn statement to the court that the court relies on. Am I stating that accurately? »
Inspector General Horowitz: “That is correct. That is what occurred.” pic.twitter.com/StwdcwjevZ
— The White House (@WhiteHouse) December 12, 2019
« Nous croyons que cette circonstance reflète un échec non seulement de la part de ceux qui ont préparé les demandes d’application de la FISA, mais aussi de la part des gestionnaires et des superviseurs de la chaîne de commandement du programme Crossfire Hurricane, y compris les hauts fonctionnaires du FBI qui ont été informés à mesure que l’enquête avançait », a déclaré M. Horowitz.
« En particulier dans les affaires les plus sensibles et les plus prioritaires du FBI, et en particulier lorsqu’il s’agit d’obtenir l’autorisation du tribunal d’utiliser un outil intrusif tel qu’une ordonnance FISA, il incombe à toute la chaîne de commandement, y compris les hauts fonctionnaires, de prendre les mesures nécessaires pour s’assurer qu’ils connaissent suffisamment les faits et circonstances qui appuient et peuvent compromettre une demande FISA afin d’exercer une surveillance efficace compatible avec leur niveau de responsabilité et de supervision. »
« Pour autant que je sache, c’est la première fois dans l’histoire que cela a été fait pour une campagne présidentielle. »
Le procureur général William Barr, après la publication du rapport, a déclaré à NBC News que le FBI, sous la direction du directeur James Comey, avait peut-être agi de « mauvaise foi » quand il a ouvert l’enquête.
« Du point de vue des libertés civiles, je pense que le plus grand danger pour notre système libre est que le gouvernement en place utilise l’appareil de l’État, principalement les organismes d’application de la loi et les services de renseignement, pour espionner les opposants politiques, d’une manière qui pourrait affecter le résultat de l’élection », a-t-il déclaré mardi. « Pour autant que je sache, c’est la première fois dans l’histoire que cela a été fait pour une campagne présidentielle. »
Les États-Unis ont été « bouleversés pendant trois ans » à cause de faux récits propagés par les médias officiels au sujet de la campagne Trump, a-t-il déclaré.
« Je pense qu’il y a eu des abus flagrants… et un comportement inexplicable qui est intolérable au FBI. Je pense que cela laisse ouverte la possibilité qu’il y ait eu mauvaise foi », a-t-il ajouté.
Les commentaires de M. Horowitz, mercredi, ont été formulés après que le président de la magistrature du Sénat, Lindsey Graham (R-S.C.), a lancé une salve au FBI et au ministère de la Justice.
Le rapport n’a pas seulement montré « quelques irrégularités », a-t-il dit. « Ce qui s’est passé ici, c’est que le système a échoué. Les gens au plus haut niveau du gouvernement se sont accaparés la loi. » À propos de la couverture médiatique, il a ajouté : « Vous ne l’avez clairement pas lu [le rapport]. Si vous pensez que cette chose était légale, et c’est le point principal, vous manquez tout le rapport. »
« La première chose que je veux que vous sachiez, c’est comment les carottes sont cuites ici et mon but est de m’assurer que vous considérez cela comme plus que quelques irrégularités, parce que si ça, ça devient quelques irrégularités en Amérique, alors que Dieu nous aide tous », a déclaré Lindsey Graham.
Le rapport de 476 pages de l’inspecteur général publié lundi indique que M. Horowitz n’a trouvé aucun parti pris politique ou mauvaise conduite intentionnelle entourant le lancement par le FBI de l’enquête FISA, qui a été contestée par William Barr, Donald Trump et le procureur américain John Durham – qui mènent une enquête criminelle connexe.
Mais le rapport de M. Horowitz lui même a relevé au moins 17 « inexactitudes et omissions importantes » dans la demande et les renouvellements du mandat de la FISA à l’encontre de Carter Page.
Lindsey Graham, dans sa déclaration publique, a noté qu’il y avait des messages biaisés entre le directeur adjoint du FBI Peter Strzok et l’avocate du FBI Lisa Page, qui ont tous les deux montré une animosité significative envers Donald Trump et ses partisans. Notamment en ayant parlé d’empêcher Donald Trump d’être élu, en ayant parlé d’une soi-disant « police d’assurance » en cas d’élection et en ayant parlé de la mise en place d’une « destitution » lorsqu’ils ont rejoint l’équipe du conseiller spécial Robert Mueller.
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