Michel Fourniret aurait reconnu avoir tué Estelle Mouzin, disparue à Guermantes en janvier 2003. Ses aveux auraient eu lieu lors d’une audition par la juge d’instruction Sabine Khéris, alors que le tueur en série est mis en examen dans cette affaire depuis décembre 2019.
Selon les informations du Point, c’est alors qu’il était entendu par la juge Sabine Kheris ce jeudi au tribunal de Paris que celui qui est surnommé « l’ogre des Ardennes » aurait reconnu le meurtre de la fillette. On ne sait pas pour l’instant s’il a fourni des indications sur le lieu du corps ou sur les conditions du meurtre.
Michel Fourniret a été mis en examen le 27 novembre pour « enlèvement et séquestration suivis de mort » dans l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin, à l’issue d’une longue audition dans le bureau de la juge Sabine Khéris.
Lors de cette audition, le tueur en série -qui assure souffrir de pertes de la mémoire- n’est toutefois pas passé formellement aux aveux, selon le procès-verbal de son audition dont l’AFP a pris connaissance vendredi.
« Il est fort possible même très probable que j’ai été l’auteur de cette disparition mais je ne sais pas quoi vous dire », a-t-il déclaré, assurant que rien ne faisait « tilt » dans sa tête lorsqu’on le confronte à une photo de la fillette.
« Dans l’impossibilité où je suis de vous dire ‘oui, je suis responsable de sa disparition’, dans cette impossibilité là, je vous exhorte à me considérer comme coupable », a ajouté le meurtrier en série, tout en assurant être « un joueur d’échecs ».
Michel Fourniret, 77 ans, souffrirait selon plusieurs médias d’un début de maladie d’Alzheimer. « Il peut avoir des moments d’absence mais il est parfaitement conscient », estime cependant l’avocat du père d’Estelle Mouzin, Me Didider Seban.
Estelle Mouzin a disparu à l’âge de neuf ans, alors qu’elle rentrait de l’école à Guermantes, village situé à 250 kilomètres de la frontière belge. Son corps n’a jamais été retrouvé et les nombreuses pistes envisagées par les enquêteurs n’ont rien donné.
Déjà visé par des soupçons à l’époque de la disparition, Michel Fourniret avait été mis hors de cause par la police en 2007. Six ans plus tard, l’expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans sa voiture n’avait pas non plus permis de trouver de traces de la jeune fille.
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