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Microsoft, Intel, GE fournissent un « soutien direct » à l’armée chinoise et ses organes de sécurité révèle un rapport

février 12, 2022 18:56, Last Updated: février 12, 2022 19:18
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Huit grandes entreprises technologiques américaines ont des liens commerciaux avec l’appareil militaire et de sécurité chinois, selon un nouveau rapport du groupe de défense des victimes du communisme Memorial Foundation (VoC), basé à Washington, et du groupe de consultants Horizon Advisory.

« Dans leurs efforts pour conquérir les marchés chinois et augmenter leurs bénéfices, les entreprises américaines ont de plus en plus soutenu la modernisation militaire de Pékin, l’État de surveillance, la sécurisation intérieure et les violations des droits de l’homme qui en découlent », indique le rapport.

Le rapport passe en revue les activités de huit entreprises américaines en Chine : Amazon, Apple, Dell, Facebook, GE (General Electric), Google, Intel et Microsoft, à la recherche de liens commerciaux « susceptibles de soutenir directement ou indirectement la surveillance étatique, la modernisation militaire et les violations des droits de l’homme en Chine ».

Bien que toutes les entreprises examinées dans le rapport aient eu des relations commerciales douteuses avec des sociétés d’État, le rapport a révélé que GE, Intel et Microsoft ont fourni un « soutien direct » à l’armée chinoise ou à des organisations de sécurité d’État.

Fusion militaro‑civile communiste, avec l’aimable autorisation d’American Tech

Ce n’est un secret pour personnes, les entreprises américaines soutiennent le Parti communiste chinois (PCC). Depuis des années, tous les médias font allusion à la prévalence des accords commerciaux favorisant l’autoritarisme du PCC. Le nouveau rapport apporte cependant de nouveaux détails sur l’ampleur de cette tendance.

En effet, les entreprises impliquées auraient aidé le PCC à mettre en œuvre la militarisation de la société chinoise aux plus hauts niveaux.

« Les dirigeants d’Apple et d’Intel ont rencontré à de multiples reprises des hauts responsables du ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information (MIIT), une entité étatique chinoise de premier plan chargée de mettre en œuvre la stratégie de fusion militaro‑civile de Pékin. Celle‑ci canalise les innovations technologiques développées ou acquises dans le secteur privé vers l’armée chinoise », indique le rapport.

La fusion militaro‑civile fait référence à une stratégie dans laquelle l’ensemble de la société est mobilisé pour participer au « grand rajeunissement » de la nation chinoise en modernisant la branche militaire du PCC, l’Armée populaire de libération (APL).

Dans le cadre de cette stratégie, tout développement technologique civil est encouragé à servir également une fonction militaire.

Cela pose un réel problème à toute entreprise engagée dans le développement technologique ou la recherche en Chine.

Cependant, pour les entreprises qui s’associent intentionnellement pour développer des technologies avec des sociétés militaires, la menace pour les États‑Unis, ainsi que pour les libertés civiles chinoises, est encore plus grave.

Les partenariats et les engagements avec des entités du régime chinois qui soutiennent l’APL et les efforts de surveillance de l’État sont toutefois loin d’être rares, comme le détaille le rapport.

Le logo d’Intel est affiché à l’extérieur du siège social d’Intel à Santa Clara, en Californie, le 26 avril 2018. (Justin Sullivan/Getty Images)

Par exemple, Intel fournit, investit et s’engage dans une coopération technologique avec la société chinoise de conception de processeurs et de puces Lanqi Technology, qui est fortement investie par China Electronics Corporation, une entreprise publique de défense que le ministère américain de la Défense a identifiée comme une entité militaire. Intel s’est également engagée dans un projet commun de 2 milliards de dollars avec Lanqi pour développer des processeurs à haute performance.

« Le vice‑président mondial d’Intel a assisté à la signature [de l’accord], tout comme le président et le secrétaire du Parti [PCC] de China Electronics », indique le rapport.

Intel a également effectué précédemment des recherches avec une entreprise sous contrat pour fournir des technologies d’intelligence artificielle à l’APL.

« L’exposition d’Intel dépasse celle des autres entreprises qui ont fait l’objet de cette enquête », indique le rapport.

« Intel investit dans des entreprises chinoises de haute technologie et de fusion militaro‑civile, les alimentant potentiellement à la fois en capital et en accès à la technologie », ajoute le rapport.

« Intel n’a pris aucune mesure pour freiner ou mettre fin à ces relations problématiques. »

Un détecteur de mensonges est présenté lors de l’exposition d’équipements et de technologies d’information de la défense chinoise à Beijing, le 18 juin 2019. (Wang Zhao/AFP via Getty Images)

De même, le rapport révèle que GE a conclu des partenariats technologiques avec des acteurs clés du complexe militaro‑industriel de la RPC.

« Les partenariats [de GE] semblent impliquer le partage de technologies, y compris avec des acteurs clés du système militaire, de la fusion militaro‑civile et de la surveillance de la Chine », indique le rapport.

Parmi ces acteurs figurent l’entreprise de défense publique Aviation Industry Corporation of China, répertoriée par les États‑Unis comme une entité militaire, et le groupe Harbin Electric. En particulier, Harbin dispose d’un département dédié à la fusion militaro‑civile qui se concentre sur la fourniture de technologies de turbine à l’APL.

Selon le rapport, GE détient une participation de 51 % dans une coentreprise de turbines avec Harbin : The General Electric‑Harbin Power‑Nanjing Turbine Energy Service.

« Ces partenariats ont … accordé à des acteurs chinois liés à l’armée des positions prépondérantes dans les chaînes d’approvisionnement de GE, primordiales à la fois pour la sécurité nationale de l’Amérique et pour sa base manufacturière », indique le rapport.

« Et les opérations et les partenariats de GE en Chine l’exposent systématiquement aux risques liés au travail forcé et à d’autres atrocités des droits de l’homme dans le pays. »

L’Innovation Hub de Microsoft, un centre de recherche axé sur l’intelligence artificielle, compte quant à lui parmi ses membres China Telecom, un géant des télécommunications appartenant à l’État dont la licence d’exploitation aux États‑Unis a été révoquée en 2021 pour des raisons de sécurité nationale.

Microsoft a également lancé des accords de coopération stratégique avec d’autres entreprises que le gouvernement américain a identifiées comme étant liées à l’armée chinoise ou comme faisant l’objet de restrictions à l’exportation, selon le rapport.

Hypocrisie au pays, autoritarisme à l’étranger

Il est certain que faire des affaires en Chine, c’est courir un risque croissant. De multiples lois et organisations chinoises existent pour collecter des données exclusives et les mettre au service du PCC, ce dernier considérant les données comme une « ressource nationale« .

Le rapport de la VoC prend soin de noter que le mal ne consiste pas seulement dans le fait de faire des affaires avec la Chine. Les auteurs encouragent davantage les lecteurs à prêter attention au le double langage éthique auquel se livrent certaines entreprises qui défendent les droits de l’homme tout en contribuant aux technologies répressives d’un régime autoritaire.

« Les entreprises américaines n’ont aucun problème à dire une chose aux États‑Unis tout en faisant (et disant) quelque chose de différent en Chine », indique le rapport.

« Une telle hypocrisie est particulièrement flagrante lorsqu’il s’agit de la vie privée numérique : des entreprises comme Apple, Amazon, Dell et Intel qui mettent l’accent sur la sécurité des informations aux États‑Unis respectent également les exigences réglementaires chinoises en matière de stockage et de traitement des données. »

« Cela met en péril les informations, et donc la sécurité, des utilisateurs en Chine qui s’opposent au régime, ainsi que des utilisateurs mondiaux. »

Epoch Times a envoyé une demande de commentaires à GE, Intel et Microsoft.

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