Le 7 septembre dernier, François Hollande annonçait son intention d’accueillir sur les deux prochaines années 24 000 nouveaux réfugiés provenant d’Irak ou de Syrie. Cette décision fait suite au plan de répartition élaboré par la Commission européenne, lequel prévoit que les pays membres se répartissent un contingent d’environ 120 000 personnes ayant fui les zones de guerre.
Alors, face à cette annonce, les Français se mobilisent. Samedi 12 septembre, des élus de 600 communes françaises se sont retrouvés à la Maison de la Chimie à Paris pour assurer l’organisation de l’accueil des réfugiés. Des cinquante plus grosses villes de France aux petits villages d’une centaine d’habitants, les maires ont répondu présents. Un triple objectif, selon la place Beauvau est à définir : évaluer la cartographie des capacités d’accueil ; rassurer les élus en rappelant la participation financière intégrale de l’État et établir un calendrier.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a ainsi annoncé un montant de 1 000 euros alloué aux communes, par place d’hébergement créée d’ici à 2017. Ce même montant pourra aussi être remis aux propriétaires privés ou publics qui mobiliseront des locaux d’accueil pour l’hébergement et le logement de ces réfugiés. « Il nous faut faire face à cette situation et l’affronter avec efficacité », a ainsi déclaré Bernard Cazeneuve devant le parterre d’élus, rappelant qu’il y a « près de 400 000 réfugiés qui ont franchi la Méditerranée ».
« Il nous faut faire face à cette situation et l’affronter avec efficacité. » – Bernard Cazeneuve
Pour l’heure, 700 réfugiés sont déjà arrivés en Île-de-France. La ville de Cergy-Pontoise, comme de nombreuses autres communes, a installé le 9 septembre dernier, 46 réfugiés au centre d’hébergement Hubert-Renaud de l’île de loisirs du Val-d’Oise. Une organisation qui s’est déroulée, entre autres, avec l’aide des bénévoles de la Protection Civile qui acheminaient réserves alimentaires, lits ou encore kits d’hygiène vers le centre. Les 35 euros de frais quotidiens par personne demandés en temps ordinaire aux colonies de vacances et aux familles devraient être pris en charge par l’État.
À Paris, la ville se mobilise pour les réfugiés depuis juin. Les locaux désaffectés du lycée Jean Quarré, squattés illégalement depuis juillet dernier par quelques centaines de migrants, a été officiellement reconnu par la mairie comme centre d’hébergement. Le 9 septembre dernier, Anne Hidalgo a annoncé l’ouverture de « sept nouveaux centres d’hébergement, d’une capacité totale de 460 places ».
Afin d’assurer l’organisation du quotidien et favoriser l’intégration, la Mairie de Paris a recensé certains besoins et appelle à une mobilisation citoyenne des Parisiens et Franciliens. Diverses actions de bénévolat sont proposées sur la plateforme Jemengage : aide aux devoirs, ateliers éducatifs, accompagnement auprès d’enfants malades, discussions avec des personnes en grande précarité, cours de français, etc. « Devenez des héros solidaires ! », s’exclame la Mairie de Paris.
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