Migrants : l’Italie ne laissera pas le navire de Sea-Eye accoster

5 avril 2019 14:56 Mis à jour: 5 avril 2019 14:56

L’Italie a écrit à l’Allemagne pour lui demander de « s’occuper du problème » d’un navire de l’ONG allemande Sea-Eye qui fait route vers Lampedusa après avoir secouru des migrants au large de la Libye, a indiqué jeudi Matteo Salvini, en dénonçant le rôle des ONG en Méditerranée.

L’Italie a écrit au ministère allemand des Affaires étrangères, pour affirmer que « le bateau est de propriété allemande, avec un drapeau allemand, un équipage allemand », donc que « c’est un problème à eux, ils doivent le résoudre », a déclaré le ministre de l’Intérieur italien, en marge d’un G7 réunissant ses homologues à Paris.

Matteo Salvini a souligné avoir lui-même écrit au capitaine du navire pour lui spécifier qu’il « ne (le) laissera pas entrer dans les eaux territoriales italiennes ».

Le navire Alan Kurdi de l’ONG allemande Sea-Eye a secouru mercredi 64 migrants dont des femmes et des enfants qui avaient appelé à l’aide alors qu’ils se trouvaient sur une embarcation de fortune au large de la Libye.

Il se dirige vers l’île italienne de Lampedusa.

M. Salvini a dénoncé, devant la presse, le rôle des ONG en Méditerranée et a affirmé avoir reçu le soutien de ses collègues français, allemand et britannique et de tout le G7 sur sa position.

« À ma grande satisfaction, je ne suis pas le seul à avoir des doutes sur les ONG en Méditerranée. Ce n’est pas une position légiste (de son parti) ou souverainiste. Mais je le répète, ne me le faites pas dire seulement à moi car je suis juge et partie. Demandez aux collègues français, allemand, britannique ».

De son côté, le ministre français Christophe Castaner s’est borné à évoquer « des désaccords notamment sur le débarquement de bateaux qui portent secours dans le port le plus proche ».

« Ce n’est plus seulement un doute italien mais une certitude du G7 que le business de l’immigration clandestine se reconvertit économiquement en trafic de drogue et d’armes », a martelé M. Salvini, assurant que « tous les collègues autour de la table l’ont certifié : les ONG sont un problème et elles aident les trafiquants d’êtres humains ».

D. S avec AFP

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