« Le Parti communiste chinois est à l’intérieur de chaque grande université américaine aujourd’hui avec des dollars de recherche et avec ses étudiants », a averti Pompeo lors de l’émission « Sunday Morning Futures » sur Fox News le 29 janvier.
Il a cité l’université de Pennsylvanie, qui a récemment fait l’objet d’une attention particulière après la découverte des documents classifiés au Penn Biden Center. Le président Joe Biden y a travaillé du milieu de l’année 2017 à 2019, jusqu’à ce qu’il commence à faire campagne pour les élections de 2020.
« Ils sont aussi à l’université de Pennsylvanie », a déclaré Pompeo.
Sur la base de documents rendus publics, le New York Post a rapporté en avril 2022 que l’Université de Pennsylvanie avait reçu une somme de 54,6 millions de dollars entre 2014 et 2019 de la part de la Chine.
« Nous savons maintenant que cet argent chinois, ces fonctionnaires chinois ont été en présence de documents classifiés dans cet espace. Ils étaient au même endroit », a conclu Mike Pompeo.
« Nous devons savoir si le Parti communiste chinois a effectivement pu avoir accès à l’Université de Pennsylvanie, où le président Joe Biden avait manifestement des documents dans un espace apparemment assez ouvert. »
« Nous devons savoir s’il y a un risque qu’ils aient pu mettre la main dessus. »
Pompeo a rejoint la position du sénateur Ted Cruz (Parti républicain‑Texas) en déclarant que « nous devons savoir ce que contiennent ces documents, quelle est leur gravité, quelles sont les brèches potentielles ».
Arrêt de la « China Initiative » de l’ère Trump
L’ancien secrétaire a souligné que l’administration Biden avait mis fin à la « China Initiative », un programme de contre‑espionnage de l’ère Trump, en février 2022.
La China Initiative a été lancée par l’administration Trump en 2018 pour lutter contre l’espionnage et le vol de secrets commerciaux parrainés par le régime chinois. Le programme a conduit à la poursuite de plus d’une vingtaine d’universitaires américains, pour la plupart des Chinois. Ces derniers auraient dissimulé des liens de financement avec des institutions chinoises et des plans de recrutement soutenus par l’État.
Les responsables américains ont averti que le régime chinois utilise des programmes de recrutement, tels que le « programme des mille talents », pour attirer les universitaires étrangers à travailler en Chine. Ce processus facilite le transfert de technologies et de savoir‑faire vers le pays.
Mais le fait que l’initiative cible des professeurs d’origine chinoise a suscité la colère de nombreux membres de la communauté universitaire. Ils ont affirmé que le département se livrait à un profilage racial et freinait les échanges scientifiques entre les États‑Unis et la Chine.
« De nombreuses questions se posent quant à la raison pour laquelle le président Biden n’a pas poursuivi la confrontation avec le Parti communiste chinois afin de protéger le peuple américain », a déclaré Pompeo.
Il a cité l’un des principaux efforts de contre‑espionnage déployés par l’administration Trump – la fermeture du consulat chinois de Houston, au Texas, en 2020.
Pompeo a décrit le bâtiment diplomatique chinois au Texas comme « la plus grande opération d’espionnage de l’histoire des États‑Unis ».
« Nous l’avons fermé, et cela faisait partie d’un programme plus large sur lequel travaillaient le département de la Justice et le département d’État, dont l’objectif était de protéger les Américains contre le vol de milliards de dollars de propriété intellectuelle et la perte de millions et de millions d’emplois américains pour ensuite écouler ce produit dans notre pays. »
L’ordre de fermeture du consulat visait à « protéger la propriété intellectuelle américaine et les informations privées des Américains », a déclaré Morgan Ortagus, alors porte‑parole du département d’État, le 22 juillet de la même année. Le président par intérim de la commission du renseignement du Sénat, Marco Rubio (Parti républicain‑Floride), a qualifié l’établissement de « centre d’espionnage massif » pour le PCC.
« Et malheureusement, l’administration Biden l’a ramené au niveau où nous étions avant l’entrée en fonction de l’administration Trump », a‑t‑il ajouté.
« Si vous avez peur d’appliquer les règles, si vous continuez à leur permettre de marcher sur l’économie américaine, si vous continuez à céder un pouce dans chaque espace, ils seront à l’intérieur des portes ici aux États‑Unis. Et franchement, c’est ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui », a conclu Pompeo.
Mimi Nguyen Ly a contribué à cet article.
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