Le port du burkini dans les piscines municipales est un sujet particulièrement controversé. Si nombreux s’y opposent, le maire de Grenoble, Éric Piolle, y est largement favorable. Il considère même cela comme un « progrès social ». Mila, la jeune femme ciblée par des menaces de mort depuis janvier 2020 pour avoir critiqué l’Islam sur les réseaux sociaux, a un avis différent et l’a exprimé, à sa façon, ce vendredi 13 mai.
Le débat sur le port du birkini fait rage, alors que l’été approche. Le maire de Grenoble, Éric Piolle, est préoccupé par ce sujet depuis quelques années. Ayant récemment soutenu le mouvement des Hijabeuses, ces footballeuses réclamant de pouvoir jouer en portant le voile, le maire écologiste s’apprête à modifier le règlement intérieur des piscines municipales, afin que le port de burkini soit autorisé à Grenoble.
« Si on me refuse cela, je me sentirai oppressée, opprimée »
La jeune Mila, qui était l’invitée d’Unité laïque ce vendredi 13 mai à Grenoble, a dénoncé à sa manière la décision de l’édile. Accoutrée en Harley Quinn, elle a indiqué qu’elle demanderait l’autorisation de se baigner dans cette tenue si le « caprice » du burkini était accepté par la Ville de Grenoble ce lundi, rapporte Le Dauphiné libéré. L’Unité laïque tenait ce jour-là une conférence pour dire son opposition à ce vêtement de bain islamique recouvrant quasi-totalement le corps des femmes musulmanes qui le portent.
« Si on me refuse cela, je me sentirai oppressée, opprimée », a déclaré Mila. La jeune femme a ajouté que demander le burkini était une « insulte aux femmes afghanes, qui sont aujourd’hui brûlées à l’acide quand elles veulent enlever leur burka ».
Parmi les intervenants à cette conférence, qui s’est tenue dans un bar grenoblois, se trouvaient notamment Jean-Pierre Sakoun et Aline Girard, président et secrétaire générale d’Unité laïque, Naëm Bestandji, essayiste et féministe universaliste ainsi que Michèle Vianès de l’ONG Regards de femmes. Mila, elle, était quant à elle l’« invitée surprise » et son intervention, sous ses airs burlesques, n’en était pas moins percutante.
Des visuels sont déjà prêts
« Nous considérons que ce qui est la marque du patriarcat, c’est l’injonction à se couvrir ou se découvrir. On a posé des interdits et pour nous, il faut regarder la pertinence de ces interdits qui ne font pas avancer et qui ne respectent pas la liberté de pratiquer ou non une religion. La laïcité est ici utilisée comme cheval de Troie, à mauvais escient, et vient imposer des discriminations entre les femmes et les hommes », avait argumenté Éric Piolle dans une lettre ouverte adressée au président de la République, le 29 avril dernier.
Le conseil municipal de Grenoble va donc examiner le changement du règlement intérieur des piscines municipales dès ce lundi 16 mai. Des visuels ont d’ores et déjà été préparés, montrant que tous les vêtements près du corps sont autorisés, qu’ils soient courts ou longs, précise Le Dauphiné libéré qui a pu consulter ce document. Seuls les vêtements amples sont proscrits.
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