Les rebondissements dans l’affaire Mila sont loin d’être terminés. En effet, la jeune fille n’a pas respecté à la lettre les règles auxquelles elle était soumise et se verra obligée de poursuivre sa scolarité à distance.
Pour avoir critiqué l’islam en janvier 2020, dans une vidéo qu’elle avait publiée sur Instagram en réponse aux insultes sur son homosexualité, Mila s’est exposée aux plus vives critiques, menaces de mort et intimidations de toutes sortes depuis lors. Scolarisée dans un établissement tenu secret jusque-là, l’adolescente n’a pas respecté les consignes demandées et devra poursuivre son cursus scolaire à distance.
La jeune fille de 17 ans originaire de l’Isère, qui avait dû quitter son lycée dès janvier 2020 en raison de menaces de mort, avait été recueillie en février dans un lycée du ministère des Armées. Récemment, dans un « live » avec quelques amis sur les réseaux sociaux, elle a bien involontairement divulgué le nom de l’internat où elle réside, rapporte Le Point ce jeudi.
? EXCLUSIF. « Contrairement à vous, colonel, et à tant d’autres, #Mila ne se soumettra jamais »
Dans une lettre adressée au proviseur du lycée militaire, le père de l’adolescente se dit « effondré par autant de lâcheté et de démission ». https://t.co/3qv5Xn54vs @NicolasBastuck— Le Point (@LePoint) December 10, 2020
Même si l’adolescente n’a pas dévoilé cette information intentionnellement, le fait est que le lieu n’est plus tenu secret. En conséquence, le colonel qui dirige cet établissement militaire lui a demandé de poursuivre sa scolarité à distance, depuis chez elle.
À la suite de cette exclusion, le père de Mila, démuni, a adressé une lettre au Colonel de l’établissement militaire, dans laquelle il se dit « effondré par autant de lâcheté et de démission », ainsi que le relate encore le journal, qui a pris connaissance de ce courrier. Le père de Mila déplore encore que sa fille – qui n’avait fait qu’exercer son droit de critique d’une religion, ainsi que l’avait constaté le procureur de Vienne – soit condamnée alors qu’elle est victime.
« Mila est partie vers de nouveaux horizons pour sa protection, mais elle sera continuellement en danger et elle ne se soumettra jamais, contrairement à vous, Colonel, et à tant d’autres », explique-t-il, s’adressant à ceux qu’il qualifie de « lâches ». Il considère en effet que l’établissement « s’est débarrassé de Mila au premier prétexte trouvé […]. Si même l’armée ne peut pas la protéger et lui permettre de poursuivre sa scolarité, que pouvons-nous faire, nous, ses parents ? Ce constat est pour nous un film d’horreur ».
Dans notre combat du siècle face à l’islamisme, nous reculons une nouvelle fois. #Soumission
Un Etat qui ne peut pas assurer la sécurité de ses enfants, leur éducation, et leur liberté d’expression, est un État en déclin et en décadence #Mila https://t.co/tBBtrGn1r6
— William THAY (@ThayWilliam) December 10, 2020
« J’ai beaucoup de respect pour les militaires en opération, mais au bal des planqués, rien n’est plus important pour certains, apparemment, que de retrouver leur tranquillité », a-t-il encore indiqué.
De son côté, le ministère des Armées a assuré que « Mila n’a pas été exclue » et qu’ « elle reste une élève de l’établissement ». Cependant, « du fait d’un certain nombre d’informations dévoilées, en particulier sur les réseaux sociaux et dans la presse, la discrétion quant à l’établissement en question n’est malheureusement plus assurée depuis peu. Son maintien au sein de l’établissement lui fait courir un risque que l’on ne peut pas accepter, ni pour elle, ni pour les 750 élèves de l’école », a encore expliqué le Ministère ce jeudi.
C’est pourquoi Mila devra poursuivre sa scolarité dans un lieu sûr, « le temps d’un apaisement de la situation sécuritaire », a indiqué le Ministère. « Elle est mineure ; l’appui de ses parents est indispensable », a-t-il conclu, affirmant être « à ses côtés dans l’épreuve qu’elle traverse. »
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