Le parquet de Milan a ouvert une enquête suite à l’agression de femmes sur la piazza del Duomo, le soir de la Saint-Sylvestre.
Neuf femmes ont affirmé avoir été agressées sexuellement lors des réjouissances du Réveillon du 31 décembre alors qu’elles se trouvaient sur la place Duomo à Milan. Parmi elles, se trouvaient deux touristes allemandes.
La police italienne a indiqué mardi avoir identifié les suspects dans cette affaire : 18 hommes et adolescents de 15 à 21 ans, d’origine étrangère ou italienne.
Des perquisitions ont été menées mardi matin à Milan et Turin dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet milanais pour agressions sexuelles en réunion.
Les enquêteurs ont ainsi passé au crible les images des caméras vidéosurveillance ainsi que les différentes vidéos amateurs publiées sur les réseaux sociaux. Ils ont aussi enquêté sur différentes plaintes pour vol déposées par plusieurs femmes afin d’établir ou non un lien avec des violences physiques.
Ils ont ainsi pu reconstituer « trois épisodes de violence » commis contre neuf jeunes femmes cette nuit-là. « Nous avons tenté de les repousser, mon amie les a frappés et giflés, mais ils riaient et ils ont continué à nous agresser. J’avais 15 mains sur moi », a témoigné une des victimes, citée par l’agence de presse Ansa.
Le due ragazze tedesche molestate in piazza Duomo la notte di Capodanno hanno presentato denuncia. ‘Li respingevamo ma loro ridevano. La polizia non ha fatto niente’ #ANSA pic.twitter.com/UOWQFx1M3o
— Agenzia ANSA (@Agenzia_Ansa) January 7, 2022
Des faits qui rappellent Cologne en 2016
Parmi les victimes identifiées, on dénombre une jeune femme de 19 ans encerclée et harcelée, vers 1h30 du matin, par une trentaine de garçons d’origine étrangère ; une de ses amies présente avec elle aurait réussi à éviter une agression plus violente grâce à l’intervention d’un ami. Selon une vidéo amateur, on peut aussi voir deux jeunes touristes étrangères effrayées et en larmes, quasi encerclées par « une meute »…
Cette série d’agressions médiatisées a alimenté les inquiétudes sur les violences faites aux femmes en Italie, où deux femmes sont tuées chaque semaine, généralement par leur conjoint ou ex-compagnon.
Selon l’adjoint à la sécurité de la Lombardie, Riccardo De Corato, « ces épisodes très graves rappellent ce qui s’est passé lors du réveillon du Nouvel An à Cologne et dans d’autres villes allemandes en 2016, lorsque des groupes de jeunes étrangers ont attaqué des dizaines de filles et de femmes qui se trouvaient dans la rue pour les célébrations. »
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