À cause de la pandémie de coronavirus, la quasi-totalité des universités en France ont décidé de faire passer leurs examens à distance. Une situation qui pose de grandes difficultés aux établissements pour empêcher les cas de triche.
Cette année, depuis la mise en place des examens à distance par ordinateur, de nombreux étudiants se sont mis à tricher lors des partiels du second semestre, ceux-ci étant laissés sans surveillance. Chaque jour, des dizaines de jeunes se vantent même publiquement sur les réseaux sociaux de frauder lors de leurs partiels, qui consiste en un QCM faisant office d’examen.
« Entre mes cours, Google et les camarades de promo qui publient la moitié des réponses sur Facebook, je suis assez sereine pour l’obtention de mon semestre », a déclaré une étudiante, selon Le Figaro.
Sur Twitter, des commentaires similaires peuvent être trouvés : « Update de mon partiel : j’ai jamais autant triché de ma vie », « J’ai triché à chaque partiel bien salement et je suis fière de mes capacités de tricherie », « J’ai tout préparé pour mon partiel d’esp, je suis prêt pour la maxi triche », « On a triché à 8 pendant le partiel d’aujourd’hui, on est [la] plus grande organisation de l’histoire. »
Beaucoup ont été effacés par peur qu’on remonte jusqu’à eux, mais d’autres ont laissé leur commentaire, sans inquiétudes.
Examens en ligne à l’université : quand la triche devient la norme #Etudiant https://t.co/s9qP5q0Bia
— Le Figaro (@Le_Figaro) May 15, 2020
Le Figaro a également recueilli des témoignages d’étudiants dont le nom n’a pas été communiqué : « Dans ma fac, la plupart des étudiants qui passent leurs examens à distance trichent. C’est le cas de tous mes camarades de promotion, mais aussi, de tous mes amis d’autres filières », « Tous les étudiants que je connais ont triché ou vont le faire, avec les cours sous les yeux ou en dialoguant avec des amis. »
À la base, les universités comptent sur leurs étudiants pour éviter les abus, mais que faire face à la situation actuelle ? Pour Sandrine Rui, vice-présidente de l’université de Bordeaux, on ne peut pas y faire grand-chose : « Si certains veulent tricher, on ne peut pas y parer. Au fond, nous avons comme un contrat moral avec eux : ils doivent se montrer responsables, car ce n’est pas dans leur intérêt de ne pas jouer le jeu. »
Quant à la question de dévaluer la valeur des diplômes de cette année, les présidents d’université en sont certains, il n’y aura pas de dévaluation. « La continuité pédagogique fait que ce ne sont pas ces quelques mois de confinement qui vont rendre moins qualitatifs des diplômes préparés sur trois ou cinq ans », estime Gilles Roussel, le président de la CPU (Conférence des présidents d’universités).
Cependant, beaucoup étudiants en doutent : « La majorité de nos partiels du second semestre sont des QCM. Tout le monde triche. C’est démoralisant et inutile. C’était ma première année à l’université et ça m’a sincèrement dégoûté. On se demande vraiment ce que vont valoir nos diplômes avec tout ça », déclare un étudiant, inquiet pour ses démarches d’emploi futures.
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