Diane Leyre, Miss Ile-de-France, a été couronnée Miss France 2022 dans la nuit de samedi à dimanche à Caen.
La jeune femme brune de 1,77 mètre, titulaire d’un diplôme de commerce international, a été choisie à 50/50 par les téléspectateurs de TF1, qui diffusait la cérémonie en direct, et par un jury de sept personnalités présidé par Jean-Pierre Pernaut.
Le jury s’est prononcé à l’issue d’une soirée au cours de laquelle les 29 miss régionales candidates ont présenté en talons aiguilles une série de chorégraphies sur des airs connus de comédies musicales, à grand renfort de strass et de paillettes, et sous les acclamations du public du Zénith de Caen.
Miss France 2022, Diane Leyre- « Je suis une femme de challenges » – TF1 https://t.co/17mhG4NLtO#UneFemme
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Avis des ministres de la Culture et de l’Égalité
« J’aime bien le concours de Miss France. C’est un concours amusant, glamour », a déclaré vendredi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur BFMTV. « On a besoin d’un peu de légèreté » et ces jeunes femmes « sont loin d’être des potiches », a-t-elle estimé.
Mais la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno, a elle à nouveau déploré vendredi 10 décembre, des « règles dépassées qui peuvent être discriminantes ». Mme Moreno s’exprimait dans un bref entretien qu’elle a accordé à l’AFP après avoir rencontré les miss à Caen.
Mme Moreno a regretté que par exemple une « femme veuve ou une femme qui est déjà mère ne puisse pas postuler ».
« Pourquoi une Miss France ne pourrait pas faire d’ironie, ne pourrait pas être maman ou poser seins nus pour lutter contre le cancer? », s’était-elle déjà interrogée en octobre.
Les règles restrictives du concours devraient évoluer
Mais Mme Moreno a depuis reçu au ministère, Alexia Laroche-Joubert, la présidente de la société Miss France, filiale de la société de production Endemol. Et elle était vendredi « quasiment certaine » que les règles « vont évoluer ».
Mme Laroche-Joubert a ainsi annoncé depuis, lors de la présentation du concours 2022, que les candidates seraient pour la première fois rémunérées pour la finale mais pas pour les répétitions. « Il y a des critères à faire évoluer pour s’adapter à l’époque. Je pense que sûrement le statut de célibataire est obsolète », a-t-elle aussi admis.
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Un communiqué de Geneviève de FONTENAY pic.twitter.com/XYYmpofmsB— Jean-François Guyot (@JFGuyot) December 11, 2021
La participation de personnes transgenres est « envisageable » et a « fait partie des discussions » avec Mme Laroche-Joubert, a en outre assuré Mme Moreno samedi sur Europe 1.
Cette « possibilité » a fait bondir Geneviève de Fontenay, qui a claqué la porte du concours pour divergence de vue il y a une dizaine d’années. L’emblématique « Miss des Miss » s’est dite « très choquée », dans un communiqué. « C’est une profonde injure aux soixante ans de ma vie pendant lesquelles je me suis battue pour donner à Miss France une image respectée et respectable, qui met en valeur les jeunes filles saines de corps et d’esprit ! »
Pour la ministre, le concours mérite toutefois d’être soutenu car « il a été un moyen pour beaucoup de femmes de s’émanciper ».
Coût élevé de cette manifestation pour la ville de Caen
Le principal groupe d’opposition (EELV-PCF-DVG) municipale à Caen s’est indigné début décembre que le maire LR ne communique pas son coût pour la ville.
Selon le conseiller municipal EELV Rudy L’Orphelin, le concours, déjà organisé à Caen, avait « coûté 200.000 euros » en 2010 à la ville.
Le groupe d’élus a mis en avant « les bénéfices engrangés par la société organisatrice » du concours et se sont « félicités des actions en justice engagées » par « Osez le féminisme ».
Le conseil de prud’hommes de Bobigny doit se pencher le 21 juin sur la procédure lancée par l’association qui accuse le concours de violation du droit du travail.
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