Première femme à avoir gravi trois fois l’Everest, Marion Chaygneaud-Dupuy s’est donné pour mission un défi de taille : nettoyer l’Everest, souillé par 30 ans d’expéditions.
La guide de haute-montagne, qui habite dans l’Himalaya depuis plus de 20 ans, a lancé le projet Clean Everest il y a trois ans, dans un esprit de respect du caractère sacré de la montagne.
Le défi que cette Française s’est lancé semble encore plus difficile à réaliser que l’ascension de l’Everest. Pourtant, sur les 10 tonnes de déchets qu’elle avait estimés quand elle a gravi les 8 848 mètres de ce sommet mystique pour la première fois, son opération a déjà permis de descendre 8,5 tonnes d’ordures en tout genre.
Pour y arriver, la jeune femme, qui parle la langue tibétaine, s’est entourée de 50 guides de montagne tibétains, 100 grimpeurs bénévoles chinois et étrangers, ainsi que 50 yaks qui ont permis de descendre les déchets.
En protégeant les glaciers de cette pollution, Marion Chaygneaud-Dupuy vise aussi la protection de l’eau. En effet, la qualité de l’eau provenant de ces glaciers est vitale pour 2 millions de personnes en Asie. Quand on sait que les déchets comptent entre autres, de grandes quantités de piles, de plastiques, de bouteilles d’oxygène et de gaz, on n’a vraiment pas envie que tout cela se déverse dans l’eau des glaciers.
Fière d’avoir partager un moment de vie dans les confins du Tibet avec Marion Chaygneaud-Dupuy récompensée par la @FondationYR pour son projet de nettoyage du plus haut sommet de l’Himalaya ????️
???? son combat : sauver l’Everest https://t.co/1naXUxyIF6— Claire-M Signouret (@CMSignouret) 5 avril 2019
Pour cette alpiniste écoresponsable, il est important de « donner à la montagne autant qu’on reçoit d’elle en tant que professionnel de la montagne. Elle nous donne beaucoup », a-t’elle déclaré dans une vidéo de la fondation Yves Rocher au sujet de Clean Everest. En échange de tout ce qu’elle reçoit d’elle, il lui paraît naturel de « la nettoyer, prendre soin d’elle, lui redonner la pureté d’origine ».
En plus de nettoyer l’Everest, elle veut créer un modèle de gestion des déchets à long terme sur le versant tibétain de la montagne, et aussi répliquer ses actions sur d’autres sommets tibétains.
L’initiative de Marion Chaygneaud-Dupuy a été récompensée par le prix Terre de Femmes France 2019, de la fondation Yves Rocher. Quand on sait à quel point les alpinistes sont épuisés après une expédition – c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils abandonnent leurs déchets, afin de redescendre plus vite – on peu dire chapeau à cette Française pour une telle action !
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