La police est intervenue mercredi matin devant les locaux de Sciences Po Paris, bloqués brièvement par une centaine d’étudiants qui manifestaient « en soutien au peuple palestinien », a constaté l’AFP.
Depuis environ 7h30, des manifestants avaient bloqué l’accès à l’établissement avec un amas de poubelles, vélos et trottinettes. Sur une banderole attachée aux grilles d’une fenêtre de l’école, on pouvait lire : « ni oubli, ni pardon ». Un grand drapeau palestinien a également été étendu dans la rue, devant l’entrée de l’école située rue Saint-Guillaume dans le VIIe arrondissement de Paris, a constaté une journaliste de l’AFP.
L’accès à l’école a été débloqué peu avant 9h00 après l’intervention de la police, dans le calme.
« Nous ne pouvons rester silencieux face aux atrocités commises à Gaza », a déclaré au mégaphone un représentant du comité Palestine de Sciences Po, qui a souhaité garder l’anonymat.
« Depuis un an, je vois des images de violence horribles. Je veux que le monde entende parler de la Palestine et que ces massacres stoppent », a expliqué à l’AFP Alice, étudiante à Sciences Po Paris, syndiquée à l’Union étudiante. Selon elle, « il était important d’être là aujourd’hui pour montrer que la lutte continue ».
Un appel au maintien de l’ordre
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, avait mis en garde vendredi les présidents d’université sur leur responsabilité dans le « maintien de l’ordre » avant l’anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Il avait invoqué « les principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur ».
À Paris, un autre rassemblement pro-palestinien à l’appel de syndicats étudiants est prévu mercredi à partir du 18h00 place de la Sorbonne.
Mardi, quelques petits rassemblements avaient déjà eu lieu devant Sciences Po à Paris ou Lille. À Menton, devant un autre établissement Sciences Po, des inscriptions avaient été découvertes (dont « Free Palestine, Free Lebanon ») et ont donné lieu à une plainte de la direction.
Sciences Po avait été au printemps le théâtre de plusieurs mobilisations pro-palestiniennes ayant entraîné des interventions de la police, dans un climat politique électrique.
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