Moderna a communiqué jeudi que son vaccin contre le Covid-19 offrait une meilleure protection contre les cas d’infection malgré la vaccination que son rival Pfizer, mais a aussi reconnu qu’un plus grand nombre de cas d’inflammation cardiaque avait été observé chez les personnes ayant reçu son injection.
« Une légère augmentation des cas de myocardite a été observée avec le mRNA-1273 par rapport au BNT162b2 chez les hommes âgés de 12 à 29 ans », indiquait une diapo présentée lors d’un point de presse.
Le vaccin de Moderna s’appelle mRNA-1272 ; le BNT162b2 est celui de Pfizer et de son partenaire BioNTech.
La myocardite est une forme d’inflammation cardiaque qui a été observée à travers le monde chez certaines personnes ayant reçu les vaccins Moderna ou Pfizer.
« Certaines autorités sanitaires ont noté un risque légèrement accru de myocardite par rapport au vaccin Pfizer-BioNTech, ce qui équivaut à environ 10 cas supplémentaires sur 100 000 personnes vaccinées », a déclaré à la presse Paul Burton, directeur médical de Moderna, selon Endpoint News.
Une analyse du Kaiser Permanente Vaccine Study Center (pdf) présentée à un comité consultatif américain sur les vaccins le mois dernier a montré qu’il y a eu environ 13 cas supplémentaires de myocardite après la deuxième injection du premier vaccin de Moderna chez les 18 à 39 ans, par rapport au vaccin Pfizer.
« Les comparaisons en concurrence directe fournissent la preuve que le risque de myocardite/péricardite est plus élevé après le vaccin Moderna qu’après le vaccin Pfizer », indique une diapositive présentée lors de la réunion.
Le dosage de Moderna est plus élevé que celui de Pfizer et chaque dose contient une quantité plus importante d’ARN messager, deux faits qui, selon les experts de la santé, pourraient contribuer au nombre plus élevé de cas d’inflammation cardiaque.
Paul Burton a affirmé que la myocardite se résout en grande partie sans intervention médicale et a émis l’hypothèse que les taux plus élevés observés chez les hommes par rapport aux femmes pourraient être dus à la testostérone.
Le vaccin de Moderna est autorisé dans de nombreux pays occidentaux mais a été récemment suspendu par les autorités sanitaires de plusieurs pays européens pour les personnes plus jeunes en raison du risque élevé d’inflammation cardiaque.
Précédemment les responsables de Moderna ont affirmé qu’un examen global sur la sécurité du vaccin n’indiquait pas un risque élevé d’inflammation cardiaque. Ils avouent maintenant qu’un risque élevé a été détecté. Ils estiment cependant que les avantages l’emportent toujours sur les risques, comme l’a expliqué la FDA (Food and drug administration).
Les autorités américaines de réglementation des médicaments ont refusé le mois dernier d’arrêter l’administration du vaccin Moderna aux jeunes malgré les suspensions au Danemark, en Finlande et en Islande. Cependant, elles ont reporté la décision d’autoriser ou non le vaccin pour les enfants âgés de 12 à 17 ans.
Le Dr Hanna Nohynek, médecin en chef de l’unité de contrôle des maladies infectieuses et des vaccins de l’Institut finlandais de la santé et du bien-être, a indiqué à Epoch Times que la décision de la FDA était justifiée par l’incidence des inflammations cardiaques post-vaccinales.
« Il est fort probable qu’ils veulent simplement voir les données plus attentivement et peser le pour et le contre. Je pense que c’est ce que les autorités réglementaires devraient faire », a-t-elle conclu.
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